Déclaration citoyenne « pour une sécurité du revenu couvrant les besoins dans la dignité et les droits »

Le Collectif transmet à deux parlementaires… et à une chaise vide des milliers d’appuis à sa position

Québec, le 8 décembre 2004 - Le Collectif pour un Québec sans pauvreté a transmis aujourd'hui à deux députés de l'Assemblée nationale, Camil Bouchard, député de Vachon, du Parti Québécois, et Sylvie Roy, députée de Lotbinière, de l'Action démocratique du Québec, ainsi qu'à une chaise vide représentant le Parti libéral du Québec, 4043 déclarations provenant de personnes de situations et métiers variés et 501 déclarations provenant de différents groupes. Ces déclarations «pour une sécurité du revenu couvrant les besoins dans la dignité et les droits» se positionnent en appui à la position du Collectif au sujet de la réforme de l'aide sociale en cours. Elles exigent le retrait du projet de loi 57 sur l'aide sociale. Elles exigent également une indexation complète, sans discrimination, de l'ensemble des prestations d'aide sociale au lieu de la demi-indexation prévue par le gouvernement pour les personnes jugées sans contraintes sévères à l'emploi.

Fidèle à son approche non partisane, le Collectif avait demandé aux trois partis siégeant à l'Assemblée nationale de recevoir ensemble ces documents pour les transmettre de sa part à l'Assemblée. Le Parti libéral du Québec a refusé de permettre à ses députés de recevoir les déclarations transmises par les citoyens et citoyennes.
Des appuis nombreux, variés et fermes
Ces appuis ont été réunis dans le cadre d'une campagne éclair menée par le Collectif en novembre 2004. Ils proviennent de personnes de tous âges, métiers, niveaux de revenus, de diverses régions du Québec. Ils incluent celui de deux membres de l'Assemblée nationale, le député d'Abitibi-Ouest et le député de Johnson. Les appuis reçus de groupes incluent ceux de plusieurs groupes communautaires, syndicats, maisons, regroupements, paroisses, ainsi que celui de Moisson Québec, du RAPSIM (Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal), du Nunavik Regional Health Board, de la Chaire «Approches communautaires et inégalités de santé» de l'Université du Montréal ainsi que celui du consortium GRAVE-ARDEC de l'UQAM, un groupe de chercheurs dans le domaine du développement et de la protection des enfants. À ces déclarations s'ajoutent les 128 mémoires brefs envoyés à la Commission des affaires sociales en appui au mémoire du Collectif sur le projet de loi 57. On y trouve l'appui de l'Université du Québec à Trois-Rivières.

Le Collectif a manifesté son objection à l'adoption du principe du projet de loi 57 par sa présence en Chambre pendant toute la durée des débats qui viennent de se terminer sur le principe de la loi. Il rappelle qu'il est encore temps de retirer le projet de loi et que le Conseil des ministres peut et doit investir maintenant les 14 M$ nécessaires pour indexer complètement l'ensemble des prestations d'aide sociale pour janvier 2005. Il exige un régime de sécurité du revenu qui couvre les besoins essentiels dans la dignité, sur une base de droits. Les appuis reçus montrent qu'il n'est pas seul à l'exiger. C'est aussi la tendance fortement majoritaire qui s'est dégagée des auditions en commission et qui a été reprise pendant les débats de la dernière semaine autour de l'adoption du principe de la loi. Ne pas prendre en compte une volonté citoyenne aussi largement exprimée serait antidémocratique.

- 30 -

 


Créé le8 décembre 2004
Dernière modification19 août 2015

File


Téléchargement