Campagne de vigilance – Un 17 octobre au Salon rouge

C’est par un geste hautement citoyen que la campagne de vigilance citoyenne 2001-2202 a été amorcée. Près de 200 personnes se sontretrouvées devant l’Assemblée nationale, mercredi dernier le 17 octobre 2001, pour aller porter des mots sur les maux jusqu’au Salon rouge de l’Assemblée nationale.

Les membres de l’Assemblée nationale avaient reçu la demande de laisser à cette occasion la première place aux personnes qui vivent la pauvreté et à ce qu’elles avaient à leur dire.

Après une marche jusqu’à l’Assemblée nationale, 105 personnes ont été reçues par le président de l’Assemblée nationale, Jean-Pierre Charbonneau, qui a fait savoir au Collectif qu’il avait décidé d’user de ses prérogatives pour accueillir la délégation du Collectif, même si sa décision ne faisait pas l’affaire de tout le monde.

Dans son mot de bienvenue, M. Charbonneau a salué le caractère hautement citoyen de cette occasion de sensibilisation directe de ses collègues. Après un mot d’introduction fait par Vivian Labrie au nom du Collectif, douze personnes en situation de pauvreté ont tour à tour exposé les situations impossibles qu’elles sont amenées à vivre à la trentaine de parlementaires présentEs qui, comme convenu, ont écouté en silence, sans intervenir. AucunE ministre du gouvrernement n’a été déléguéE par le Conseil des ministres…

Dans un geste spontané, la dernière à parler, Ginette Beauchemin, de Laval, a demandé aux parlementaires de faire exister la proposition du Collectif et a demandé à la salle de se lever pour exprimer son appui. La délégation s’est levée d’un seul bloc.

Ensuite, rappelant la phrase de Lucien Paulhus, Vivian Labrie a invité les participantEs à brandir une feuille d’automne ramassée dans la rue. «Nous avons compris que c’est nous l’arbre!» a-t-elle dit au président et aux parlementaires. Puis elle a remis au président un registre contenant les allocutions et interventions du jour, tous les messages reçus par le Collectif à cet effet, des feuilles contenant le prénom de personnes trop dans l’exclusion pour être là avec le groupe, la proposition de loi, tous les noms des personnes et des organisations ayant contribué à son élaboration et la liste de toutes les organisations en appui. Une volumineuse série de cahiers contenant une copie de toutes ces lettres d’appui a aussi été déposée en annexe, «pour que ce ne soit plus possible de contourner la volonté collective qui est exprimée là».

Le président s’est engagé à déposer le registre devant l’Assemblée nationale et, en accord avec l’ensemble des députéEs, il a remis à son tour à Vivian et au Collectif la médaille de l’Assemblée nationale en reconnaissance du travail citoyen accompli.photo : Vincent Frenette

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