Enquête conscientisante sur l’accessibilité sociale du transport en commun

Ce document présente les résultats d’une recherche-action participative menée auprès de 266 répondantEs de la région de Québec par le Comité pour l’accessibilité au transport en commun, un comité du Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO).

La recherche met en lumière que les tarifs actuels rendent le transport en commun difficilement accessible aux personnes en situation de pauvreté. En effet, les témoignages recueillis laissent croire que la précarité contraint bon nombre de répondantEs à se tourner vers l’achat de billets plutôt que du laissez-passer mensuel (même si ce dernier serait rentable), à limiter leurs déplacements ou à couper sur d’autre besoins essentiels pour pouvoir prendre l’autobus.

Les tarifs d’autobus sont souvent perçus comme trop élevés ou vraiment trop élevés, particulièrement chez les participantEs ayant un revenu de moins de 12 000 $.

Le coût du transport en commun ou le fait que certains quartiers sont peu ou pas desservis par les services d’autobus contribue à isoler les personnes à faible revenu, qui dépendent souvent de ce service public pour leur mobilité. Cela constitue également un obstacle important à leur capacité de trouver et de conserver un emploi.

Enfin, l’étude révèle que plusieurs services essentiels ne sont pas accessibles en transport en commun. Plusieurs secteurs de la région de Québec offrent peu de services de proximité, créant de zones de «désert alimentaire», ce qui force les résidentES à se tourner vers les petits commerces du quartier où les denrées essentielles coûtent plus cher. L’accès à d’autres services, comme les soins de santé, la garderie, les organismes communautaires ou les infrastructures de loisirs, est également plus difficile dans ces secteurs, de même que dans les quartiers loin du centre-ville qui sont souvent organisés pour des personnes qui ont accès à une voiture.

Le Comité estime que « […] le transport en commun constitue un besoin essentiel à une vie décente, un service public indispensable pour permettre la participation économique, politique, culturelle, sociale, des citoyennes et citoyens » et dénonce la logique marchande que le Réseau de Transport de la Capitale (RTC) adopterait. Le rapport se termine sur plusieurs recommandations, comme l’instauration d’une tarification sociale pour les personnes à faible revenu, la priorisation de l’accès aux services essentiels dans l’aménagement des parcours d’autobus et une meilleure desserte par le RTC des secteurs défavorisés, enclavés ou qui présentent un « désert de services » dans la ville.


Créé le3 novembre 2016
Dernière modification3 novembre 2016

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Rapport d'enquête sur l'accessibilité du transport en commun Download
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