Étude de l'Institut national de santé publique du Québec

Les inégalités sociales de santé augmentent-elles au Québec?

Il s'agit d'une « étude de l’évolution récente de la mortalité prématurée selon l’indice de défavorisation matérielle et sociale, le sexe, la cause principale de décès et le milieu géographique" réalisée par l'Institut national de santé publique du Québec.

« Le présent texte jette un bref regard sur l’évolution récente, de 1991 à 2001, des inégalités sociales de santé au Québec. Il propose plus précisément une étude de l’évolution de la mortalité prématurée selon un indice de défavorisation matérielle et sociale, le sexe, la cause principale de décès et le milieu géographique. Actuellement, l’espérance de vie moyenne à la naissance dépasse 75 ans tant chez les hommes que chez les femmes. Mourir avant cet âge est en partie évitable, car les déterminants de cette mortalité sont bien connus et certains font l’objet d’interventions de santé publique. »

Faits saillants

  • « [L]es inégalités sociales de mortalité prématurée augmentent au Québec, et à un rythme variable selon le sexe, la cause de décès et le milieu géographique. »
  • « La baisse de la mortalité prématurée au Québec se produit tant chez les hommes que chez les femmes, mais à un rythme plus rapide chez les hommes. »
  • « Le recul appréciable de la mortalité prématurée chez les hommes est visible pour plusieurs causes de décès, et ce, tant chez les hommes le plus défavorisés que chez ceux qui le sont le moins. (...) Chez les femmes, l’évolution de la mortalité prématurée selon la cause de décès et le niveau de défavorisation matérielle et sociale ne s’éloigne guère de celle observée chez les hommes. »
  • « La baisse observée de mortalité prématurée au Québec s’est fait sentir différemment selon le milieu géographique. La mortalité a reculé considérablement dans les RMR – et notamment dans la RMR de Montréal – mais très faiblement, et de manière non significative, dans les villes de taille moyenne, les petites villes et le monde rural. (...) La baisse de mortalité prématurée a touché toutes les personnes de ces milieux, les plus favorisées comme les plus défavorisées (figure 5). Elle a cependant été moins vigoureuse (et non significative) auprès des personnes le plus défavorisées résidant dans les villes de taille moyenne, les petites villes et le monde rural. Actuellement, ce sont les personnes le plus défavorisées de ces milieux qui recueillent le pire bilan de mortalité prématurée chez les personnes le plus défavorisées du Québec. »
  • « Si le Québec offrait à l’ensemble de sa population les meilleures conditions de vie matérielles et sociales observées sur le territoire, plus de 8 600 décès chez les personnes de moins de 75 ans seraient épargnés chaque année, soit plus du tiers des décès. Des gains d’une telle ampleur forment certes un enjeu majeur de santé publique. »


Créé le1 janvier 2008
Dernière modification27 mars 2018

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