Une étude de l'IRIS

Qui s’enrichit, qui s’appauvrit 1976-2006

Cette étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) se penche sur l’évolution du revenu entre 1976 et 2006. Elle s’intéresse particulièrement à la situation des familles avec enfants, dont elle détaille le revenu médian par déciles. Le document analyse aussi la distribution de la richesse, l’évolution des inégalités, le ratio entre les déciles de population les plus riches et les plus pauvres, le temps consacré au travail et l’impact des actions de l’État sur la réduction des écarts entre les riches et les pauvres.

Faits saillants

Le document nous apprend que même si l’économie du Québec a progressé de 71 % entre 1976 et 2006, les retombées de cette croissance ne se sont pas distribuées également à travers la population : « [l]a majorité des gains de revenus ont été aux 10 % les plus riches, alors que les 70 % les plus pauvres ont vu se réduire leur part de l’assiette économique » (p. 6). Même si les familles québécoises travaillent plus qu’auparavant – en moyenne 321 heures supplémentaires par an –, elles ont de la difficulté à voir leur revenu progresser, surtout celles au bas de l’échelle. Les inégalités se sont donc sensiblement accrues au cours de la période étudiée, ce qu’illustre bien l’effritement de la classe moyenne.

Cet écart a toutefois été tempéré par les politiques gouvernementales, « […] ce qui souligne le rôle des transferts et des impôts et la capacité du gouvernement de garantir à la population du Québec une plus grande égalité que ce que permettraient les seules lois du marché » (p. 8). « Mais si l’État limite la croissance des inégalités, ses actions ne sont pas suffisamment vigoureuses pour pouvoir renverser ou simplement freiner cette augmentation. […] L’écart s’élargit donc entre les riches et les pauvres […] » (p. 51-52).


Créé le19 mai 2010
Dernière modification5 janvier 2016

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Qui s'enrichit, qui s'appauvrit 1976-2006


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