Élections québécoises 2022

Les engagements des partis en matière de lutte à la pauvreté

Le 6 juillet, le Collectif a demandé aux cinq partis représentés à l’Assemblée nationale de faire connaître leurs engagements en matière de lutte contre la pauvreté. Quatre partis ont répondu à l’invitation.

(NOTE: après avoir reçu une mise en demeure du Directeur général des élections, le Collectif a retiré les réponses de son site Internet du 9 septembre jusqu’au jour des élections, le 3 octobre.)

Voici les réponses reçues:


LES RÉPONSES DE LA COALITION AVENIR QUÉBEC

Hausse du coût de la vie

1.    Quelle(s) mesure(s) mettrez-vous en place pour aider rapidement les personnes en situation de pauvreté à faire face à la hausse du coût de la vie?

Le gouvernement de la CAQ a déjà agi dans le premier mandat pour remettre de l’argent dans le portefeuille des Québécois. La CAQ entend continuer dans cette voie. Face à un contexte mondial parfois instable, le Québec va avoir besoin d’un gouvernement économique qui se préoccupe aussi des plus vulnérables de notre société.

Si nous avons le privilège de mériter à nouveau la confiance des Québécois lors de l’élection générale, la première de nos priorités pour le mandat sera de protéger les Québécois contre l’inflation en remettant de l’argent dans leur portefeuille.

Pour y arriver, nous allons mettre en place le Bouclier contre l’inflation avec quatre mesures :

  1. Une baisse d’impôt responsable ;
  2. Un versement de 600 dollars pour tous les Québécois gagnant en dessous de 50 000$ annuellement ;
  3. Un montant de 2 000 dollars par année pour les aînés à bas revenu ;
  4. Le plafonnement des tarifs gouvernementaux à un maximum de 3 % pour les quatre prochaines années.

Rappelons que le gouvernement de la CAQ a réussi à redonner aux Québécoises et aux Québécois plus de 3 milliards de dollars par année pendant son dernier mandat. Cet argent a contribué à augmenter leur qualité de vie et leur pouvoir d’achat.

Le gouvernement de la CAQ a notamment versé cette année une aide de 500 $ à 6,4 millions de Québécois pour combattre les effets de l’inflation. Cette aide directe a permis de combler les besoins les plus pressants, s’ajoutant à l’aide qui avait déjà été versée pour 3,3 millions de Québécois à faible revenu à l’automne 2021 (275 $ pour une personne seule, 400 $ pour un couple). Dans un geste de solidarité envers nos aînés, une aide de 400 $ pour les personnes de plus de 70 ans avait aussi été versée à ce moment.

Le gouvernement de la CAQ a également éliminé la taxe famille instaurée par le gouvernement libéral, qui privait de nombreux Québécois de milliers de dollars avec des tarifs en garderie trop élevés.

Finalement, nous nous engageons également à ce que le régime d’imposition et celui de l’aide sociale soient ajustés dès 2023 afin que l’aide gouvernementale permette aux contribuables de mieux composer avec l’inflation.

 

Revenu de base

2.    Votre parti est-il d’accord avec les recommandations suivantes?

  •   Que la reconnaissance d’une contrainte sévère à l’emploi devienne l’unique critère d’admissibilité au programme de Revenu de base (notamment pour que le passage de 66 mois par le programme de Solidarité sociale ne soit pas nécessaire)

L’objectif du programme de Revenu de base est d’offrir une marge de manœuvre financière adaptée aux besoins des personnes qui ont des contraintes à l’emploi sévères et de longue durée, en misant sur une aide financière individuelle bonifiée et des démarches simplifiées.

L’entrée en vigueur du Programme de revenu de base est prévue pour le 1er janvier 2023. Il n’est pas prévu d’apporter une modification en ce sens à court terme. Le gouvernement de la CAQ restera vigilant quant aux besoins des demandeurs, autant au moment du déploiement du programme que pendant l’offre de service en elle-même. Pour donner des services publics de qualité, il faut demeurer à l’écoute des Québécois.

  •   Que soit levée toute limitation qui fait obstacle à l’autonomie économique des personnes au programme de Revenu de base (pour que les personnes ne soient pas coupées parce que leur conjoint∙e, par exemple, touche des revenus trop élevés)

 La CAQ accorde une importance capitale à l’autonomie économique des personnes qui doivent composer avec une situation financière plus précaire que la moyenne. C’est pourquoi les personnes admissibles ne sont pas pénalisées si elles forment un couple avec une personne ayant un revenu équivalent au salaire minimum à temps plein. Toutefois, la CAQ considère que l’offre versée doit d’abord être ajustée en fonction des besoins réels.

  • Que le gouvernement exclue en totalité les revenus de travail dans le calcul de la prestation de revenu de base

 Un gouvernement de la CAQ compte maintenir l’ensemble des exclusions actuelles. Nous comptons demeurer à l’écoute des besoins des personnes à faible revenu, car il est essentiel que les voix de l’ensemble des personnes qui reçoivent des services publics soient écoutées.

3.    Comment votre parti croit-il que le programme de Revenu de base pourrait être amélioré ?

Bien qu’il n’y ait pas de changements prévus au programme d’ici à son entrée en vigueur en janvier 2023, le gouvernement de la CAQ demeurera particulièrement à l’affût des enjeux qui pourraient survenir dans le contexte du déploiement du programme. Nous demeurons évidemment à l’écoute des partenaires et des représentants des personnes concernées par le programme. La CAQ considère que les Québécois ont droit aux meilleurs services publics et juge que les investissements doivent être réalisés en fonction des besoins réels, avec toute la rigueur et le respect nécessaires des personnes.

 

Aide sociale et solidarité sociale

4.    Estimez-vous que les personnes aux programmes d’Aide sociale et de Solidarité sociale devraient pouvoir couvrir leurs besoins de base, comme les personnes admissibles au programme de Revenu de base ?

 Il s’agit de deux programmes distincts qui offrent un soutien adapté à des situations distinctes. Le soutien proposé est offert en tenant compte des besoins des personnes admissibles. Nous serons toujours disposés à examiner les différentes façons dont on peut bonifier les programmes existants.

5.    Votre parti est-il d’accord avec l’idée d’élargir le programme de Revenu de base à l’ensemble des personnes assistées sociales ?

 Nous sommes particulièrement ouverts à identifier des situations qui mèneraient à bénéficier directement du revenu de base. Par exemple, nous pouvons penser aux personnes qui sont à la charge du Curateur public ou bien encore aux enfants lourdement handicapés atteignant la majorité.

Le programme entrant en vigueur en janvier 2023, nous en étudierons d’abord les impacts afin de considérer les améliorations possibles.

 

Salaire minimum et conditions de travail

6.    À quel taux horaire votre parti fixerait-il le salaire minimum ?

Nous jugeons que le salaire minimum devrait être maintenu à 50% du salaire médian et qu’il doit ainsi continuer d’être bonifié chaque année. Rappelons que le salaire minimum a beaucoup augmenté au cours des quatre dernières années, beaucoup plus qu’au cours des quatre années précédentes.

7.    Quelles mesures proposez-vous pour améliorer le revenu et les conditions de travail des travailleuses et travailleurs au bas de l’échelle ?

Au cours des deux dernières années, les Québécois ont fait preuve d’une persévérance et d’une adaptation remarquables, ce qui a contribué à ce que notre économie retrouve son niveau prépandémique plus rapidement qu’ailleurs au Canada. Le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre cause également une pression à la hausse sur les salaires, une situation qui peut s’avérer bénéfique pour certains bas salariés.

Cela dit, la forte reprise économique mondiale et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont engendré une hausse importante du coût de la vie. C’est pourquoi le gouvernement de la CAQ a agi dès le printemps dernier en versant une aide directe à plus de 6,4 millions de Québécois afin de les aider à faire face à l’inflation.

Par ailleurs, nous avons également annoncé en début 2022 une hausse du taux général du salaire minimum de 0,75 $ l’heure, le faisant passer à 14,25 $ l’heure. Cette hausse du taux général du salaire minimum bénéficie à 301 100 personnes au Québec.

Nous allons continuer d’augmenter le salaire minimum et nous continuer de remettre de l’argent dans les poches des Québécois.

 

Pour des services publics de qualité et accessibles

8.    Votre parti s’engage-t-il à garantir un accès universel et gratuit à des soins dentaires et de la vue de qualité sur tout le territoire québécois et la couverture de ces soins par la Régie de l’assurance maladie du Québec ?

Le gouvernement s’assure d’offrir gratuitement des soins dentaires aux personnes prestataires de programmes comme l’aide ou la solidarité sociale.

Également, dans le cadre de la pandémie de COVID-19, une aide temporaire a été mise en place pour répondre aux besoins associés à cette situation exceptionnelle.

Ainsi, le gouvernement s’assure d’offrir une couverture dentaire à ceux qui en ont le plus besoin.

Nous croyons aussi qu’il y a d’autres moyens de réduire le fardeau fiscal des Québécois afin de leur permettre de couvrir certains coûts, notamment ceux reliés aux soins dentaires. C’est pourquoi nous proposons de remettre 600$ à tous les Québécois gagnant moins de 50 000$.

9.    Plus largement, comment votre parti entend-il renforcer et améliorer l’accès aux services publics ?

Les deux dernières années ont été marquées par une crise sanitaire sans précédent. Le Québec n’a pas été épargné, qu’il s’agisse des décès ou des impacts sociaux et économiques. De nombreux secteurs d’activités ont été lourdement affectés, ce qui a entraîné des pertes massives d’emplois et un énorme stress financier pour beaucoup d’entreprises et de Québécois.

Malgré la crise, nos institutions publiques ont continué à donner des services de qualité. Contrairement au précédent gouvernement libéral, le gouvernement de la CAQ n’a pas coupé dans les services aux citoyens afin de sortir d’une situation de crise. Nous avons pris des décisions responsables et investi massivement dans les services publics, notamment en santé, en éducation et dans les services de garde.

Nous entendons poursuivre dans cette voie. Nous avons d’ailleurs prévu des investissements supplémentaires de 22 milliards de dollars d’ici 2026-2027 au dernier budget, dont plus de 9 milliards en santé et 2,8 milliards en éducation.

Si la Coalition Avenir Québec est reportée au pouvoir, nous continuerons à investir dans les services publics afin de répondre aux besoins grandissants des Québécois.

 

Quatrième plan de lutte contre la pauvreté

10.      Quelles devraient être les grandes lignes, les principales mesures, du prochain plan de lutte contre la pauvreté ?

Tel que précédemment mentionné, un gouvernement de la Coalition avenir Québec aura comme priorité de protéger les Québécois de l’inflation et de développer l’économie dans toutes les régions, principalement pour que tous aient une meilleure chance de réussir et de s’épanouir.

Le Québec est la société nord-américaine qui réussit le mieux à lutter contre les inégalités. Un gouvernement de la CAQ s’assurera que cela continue à être le cas.

Nous chercherons à améliorer les politiques mises en place, de concert avec les acteurs du milieu dans la lutte à la pauvreté. Notre première priorité continuera d’être de protéger le portefeuille des Québécois avec le bouclier anti-inflation et de remettre de l’argent dans leurs poches.


LES RÉPONSES DU PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC

Hausse du coût de la vie

Pour soutenir la population dans une période inflationniste, l’État peut agir rapidement sur le coût des services qu’il facture à la population, les taxes qu’il impose et les impôts qu’il prélève. Dans ces circonstances, il faut agir efficacement pour avoir un impact maximal sur les familles.

C’est pourquoi nous nous gèlerons les tarifs d’électricité, le temps de remettre en place un mécanisme indépendant de détermination des tarifs, plutôt que de les rattacher à l’inflation comme l’a fait le gouvernement actuel. Nous cesserons le prélèvement de la taxe de vente (TVQ) sur la facture d’électricité, d’ici à ce que le nouveau mécanisme de détermination des tarifs soit mis en place. De même, nous nous enlèverons la TVQ sur les produits de première nécessité, par exemple le dentifrice, le savon pour le corps, le shampoing, les médicaments en vente libre.

Pour les travailleurs expérimentés désirant rester sur le marché du travail ou y revenir, nous prévoyons un congé de cotisations au Régime de rentes du Québec pour les 62 ans et plus et nous doublerons l’exemption d’impôts pour les personnes de 65 ans et plus.

Nous agirons aussi pour bonifier la construction de logements sociaux à l’aide d’un plan pour la construction de 50 000 nouvelles unités pour la prochaine décennie. De même, nous mettrons en place une “Allocation aînés” de 2,000$ annuellement pour soutenir les personnes de plus de 70 ans qui souhaitent rester à domicile.

Nous abolirons aussi les frais de services de garde sur l’heure du dîner dans les écoles primaires publiques et nous doublerons le supplément pour l’achat des fournitures scolaires, le faisant passer à 215 $ pour chaque enfant d’âge scolaire.

La bonification du crédit d’impôt pour solidarité est une avenue intéressante pour venir en aide aux personnes les plus vulnérables. En ce sens, c’est pourquoi nous la bonifierons à la hauteur de 25 % sur 5 ans dans notre Plan portefeuille qui redonnera globalement jusqu’à 5,000 $ de plus dans les poches des familles québécoises.

Quant à l’indexation des prestations des différents programmes d’assistance sociale sur une base trimestrielle, il est pertinent de se questionner périodiquement sur le fonctionnement de ces programmes. Votre proposition mérite d’être étudiée et nous mènerons donc une consultation en ce sens auprès des ministères concernés et des partenaires du milieu communautaire pour en déterminer les avantages et inconvénients.

Revenu de base

C’est le Parti libéral du Québec qui a lancé l’idée d’un revenu de base au Québec. En ce sens, nous supportons l’idée du revenu de base pour ceux et celles qui en ont besoin et nous souhaitons que ce programme soit mis en place prochainement.

Quant à vos questions sur les modalités du programme, nous souhaitons avancer avec une certaine prudence car le programme n’est pas encore en place. Nous croyons que vos questionnements, très pertinents, se poseront lors d’une évaluation du programme lorsque celui-ci aura un peu de vécu, dans les mois suivant son lancement. Il convient toutefois d’aborder cet exercice avec comme objectif d’optimiser l’impact et l’apport de ce programme pour les personnes qui en bénéficieront.

Nous favorisons une approche de décentralisation des décisions afin que celles-ci puissent tenir compte de la réalité du terrain. Ainsi donc, nous solliciterons l’avis des partenaires du milieu communautaire et des usagers du programme afin d’apporter les modifications jugées nécessaire quant aux critères d’admission au programme.

Plus spécifiquement sur la question d’éviter une pénalisation des prestataires causée par les revenus de leur conjointe ou conjoint, nous supportons le principe de ce que l’on appelle “le droit à l’amour”, c’est-à-dire de ne pas être pénalisé par le fait d’être en couple.

Aide sociale et solidarité sociale

Nous sommes tout à fait conscients des défis vécus par les personnes en situation vulnérable notamment dans le présent contexte inflationniste. Nous pensons qu’il faut faire preuve d’équité en offrant l’aide à ceux et celles qui en ont le plus besoin. Nous pensons évidemment que tous méritent de couvrir leurs besoins de base.

Les personnes qui ont de contraintes sévères à l’emploi prestataires de solidarité sociale et qui ne peuvent pas du tout travailler méritent mieux, que ce soit avec le revenu de base ou autre. C’est aussi vrai pour les personnes prestataires d’aide sociale et qui ont des contraintes temporaires à l’emploi.

C’est pour cette raison que nous proposons notamment des gestes concrets comme enlever la taxe de vente du Québec sur les produits de première nécessité, geler les tarifs d’hydroélectricité, développer 50,000 logements sociaux sur les dix prochaines années.

Quant à votre question sur l’élargissement du programme de Revenu de base à l’ensemble des personnes assistées sociales, nous croyons que cette option devra être étudiée dans la foulée du déploiement du programme de Revenu de base, à la lumière du vécu de ce programme. Nous mandaterons les ministères concernés afin qu’ils évaluent cette possibilité, en collaboration avec les organismes du milieu communautaire œuvrant auprès des personnes les plus vulnérables.

Toutefois, en ce qui concerne les personnes jugées sans contrainte à l’emploi, nous croyons qu’il faut tout faire pour leur permettre de décrocher un emploi qui leur permettra d’améliorer leurs conditions de vie. En ce sens, nous continuerons à appuyer les démarches de recherche d’emploi pour ces personnes et maintiendrons les incitatifs en la matière.

Salaire minimum et conditions de travail

Historiquement, le salaire minimum est déterminé afin de représenter 50% du salaire moyen. Or, avec le contexte actuel de hausse importante du coût de la vie, il y a lieu de revoir cette orientation en partenariat avec les acteurs du milieu économique afin de donner un coup de pouce additionnel aux personnes travaillant au salaire minimum, tout en évitant des contrecoups trop importants pour les petites et moyennes entreprises du Québec. C’est pourquoi nous avons proposé de tenir des consultations spéciales élargies en vue d’établir la hausse du salaire minimum prévue pour le 1er mai 2023.

La fixation du salaire minimum n’est pas la seule façon de venir en aide aux travailleurs qui en dépendent.  Comme nous l’avons mentionné précédemment, nous mettons de l’avant plusieurs mesures susceptibles de venir atténuer les impacts de la hausse du coût de la vie et donc d’augmenter la marge de manœuvre financière des citoyens, pensons notamment au retrait de la TVQ sur les produits de première nécessité ainsi qu’au gel des tarifs d’électricité.

Pour des services publics de qualité et accessibles

L’accès à des services publics de qualité et accessible est un enjeu très important. La pénurie de main-d’œuvre qui sévit au Québec met en danger la livraison et l’accessibilité de ces services, et ce malgré les efforts passionnés du personnel de nos réseaux publics. C’est pourquoi nous avons mis de l’avant dans notre plateforme de nombreuses mesures visant à pallier les effets de cette pénurie:

  • Nous favoriserons la rétention et le retour de travailleurs expérimentés sur le marché du travail en prévoyant un congé de cotisations au Régime de rentes du Québec pour les 62 ans et plus et nous doublerons l’Exemption d’impôts pour les personnes de 65 ans et plus pour la faire passer à 30,000$.
  • Nous poursuivrons les efforts de requalification des travailleurs vers les secteurs où la demande est la plus forte.
  • Nous assurerons la transparence des besoins de main-d’œuvre dans le secteur public, principalement dans les différents réseaux, par une publication trimestrielle des besoins, notamment pour mieux planifier la formation et l’embauche.
  • Nous favoriserons le retour de jeunes parents sur le marché du travail en instaurant des places en service de garde pour tous à 8,70$.
  • Nous nous assurerons de soutenir une immigration qui contribue à pourvoir les postes vacants dans les régions et les secteurs les plus touchés et nous accélérerons la reconnaissance des diplômes des travailleurs qui proviennent d’une autre province ou d’un autre pays.

En matière de soins de santé, nous allons prioriser une approche misant sur la prise en charge réelle des patients, par des médecins de famille appuyés par d’autres professionnels de la santé formant une équipe de soins interdisciplinaire. Nous pensons qu’il faut concentrer nos énergies à offrir à tous les Québécoises et Québécois qui le souhaitent un médecin de famille. Et même s’il s’agit d’un défi de taille, nous refusons de baisser les bras, au nom du million de personnes qui sont en attente actuellement.

Par ailleurs, un nombre grandissant de Québécoises et de Québécois sont aux prises avec des enjeux de santé plus importants, alors que les listes d’attentes ont littéralement explosé au cours des dernières années dans plusieurs spécialités médicales. Un redressement de situation est plus que nécessaire pour diminuer les risques vécus par ces patients. Faisant contrepoids au délestage effectué par les caquistes, le Parti libéral du Québec propose un grand rattrapage décliné en deux volets :

  • Un blitz d’examens diagnostiques, par exemple pour le cancer du côlon, du poumon et du col de l’utérus;
  • Une opération de rattrapage des chirurgies, notamment en matière de cancer et d’orthopédie.

Pour y arriver, il faut d’abord accroître la capacité du réseau de la santé. Pour ce faire, nous ajouterons 6 G$ d’investissements dans les infrastructures du réseau, notamment pour ajouter 4 000 lits.

En matière d’éducation, nous proposons aussi d’offrir gratuitement l’accès à un projet pédagogique particulier dans les écoles publiques et nous rendrons le programme de tutorat permanent.

De même, nous souhaitons aussi agir pour améliorer l’accès à la justice. Nous bonifierons les taux d’admissibilité à l’aide juridique et l’accès aux conseils juridiques.

Quant à votre question spécifique sur les soins dentaires, certains clientèles plus vulnérables disposent déjà d’une couverture publique des coûts des soins dentaires, ce que nous appuyons. Toutefois, en vertu des coûts importants qu’implique une couverture publique des soins dentaires pour l’ensemble de la population, nous convenons qu’il y a d’autres besoins plus urgents dans le réseau de la santé auxquels il faut d’abord s’attaquer.

Quatrième plan de lutte contre la pauvreté

Au sujet du prochain plan de lutte contre la pauvreté, qui suivra la fin du présent plan en 2023, le Parti libéral du Québec priorise une approche de décentralisation des décisions. À notre sens, il faut d’abord réaliser un bilan du plan actuel afin de savoir ce qui a fonctionné et ce qu’il faut améliorer. Ce bilan doit se faire dans une approche d’écoute proactive avec les partenaires communautaires qui ont une connaissance spécifique de la réalité vécue sur le terrain.

Pour nous, la contribution des partenaires communautaires, autant dans l’évaluation du présent plan de lutte contre la pauvreté que dans l’élaboration du prochain plan est non seulement souhaitée mais incontournable.

Nous approchons le renouvellement de ce plan de lutte contre la pauvreté dans l’optique de mettre en place des solutions sur le long terme et pérennes dans une approche de collaboration avec le milieu communautaire pour permettre aux personnes en situation plus vulnérables d’améliorer durablement leur qualité de vie.


LES RÉPONSES DU PARTI QUÉBÉCOIS

Hausse du coût de la vie

1.    Quelle(s) mesure(s) mettrez-vous en place pour aider rapidement les personnes en situation de pauvreté à faire face à la hausse du coût de la vie?

RÉPONSE :

Le Parti Québécois propose deux mesures d’aide ciblées et temporaires:

  • mettre en place une « allocation pouvoir d’achat » (de 1200 $ pour les personnes ayant un revenu inférieur à 50 000 $ et de 750 $ pour celles ayant un revenu entre 50 000 $ et 80 000 $).
  • doubler le crédit de solidarité ce qui permettra de remettre plus de 2000 $ dans les poches des familles les moins bien nanties.

L’État a engrangé environ 6 milliards de plus que prévu. Notre calcul est simple : nous allons redonner aux Québécois qui en ont vraiment besoin la somme que l’État a récoltée en surplus en raison de cette même inflation. Le gouvernement doit à tout prix éviter de faire de l’argent sur le dos des citoyens dans une pareille situation économique!

 

Revenu de base

2. Votre parti est-il d’accord avec la recommandation suivante?

Que la reconnaissance d’une contrainte sévère à l’emploi devienne l’unique critère d’admissibilité au programme de Revenu de base (notamment pour que le passage de 66 mois par le programme de Solidarité sociale ne soit pas nécessaire)

Sélectionnez votre réponse: oui

Votre parti est-il d’accord avec la recommandation suivante?

Que soit levée toute limitation qui fait obstacle à l’autonomie économique des personnes au programme de Revenu de base (pour que les personnes ne soient pas coupées parce que leur conjoint∙e, par exemple, touche des revenus trop élevés)

Sélectionnez votre réponse: oui

Votre parti est-il d’accord avec la recommandation suivante?

Que le gouvernement exclue en totalité les revenus de travail dans le calcul de la prestation de revenu de base

Sélectionnez votre réponse: oui

 

Aide sociale et solidarité sociale

4. Estimez-vous que les personnes aux programmes d’Aide sociale et de Solidarité sociale devraient pouvoir couvrir leurs besoins de base, comme les personnes admissibles au programme de Revenu de base ?

Sélectionnez votre réponse: oui

 

5. Votre parti est-il d’accord avec l’idée d’élargir le programme de Revenu de base à l’ensemble des personnes assistées sociales ?

Sélectionnez votre réponse: non

Si oui, par quel moyen? Si non, pourquoi?

 

Salaire minimum et conditions de travail

6. À quel taux horaire votre parti fixerait-il le salaire minimum ?

 Réponse :

Le Parti Québécois propose d’augmenter le salaire minimum à 18$ l’heure.

7. Quelles mesures proposez-vous pour améliorer le revenu et les conditions de travail des travailleuses et travailleurs au bas de l’échelle ?

RÉPONSE:

L’action préventive est fondamentale pour réduire les inégalités mais, la vie étant ce qu’elle est, l’État doit aussi soutenir directement la population. Peu importe que l’on soit dans des classes socioéconomiques plus favorisées ou non, nous pouvons tous et toutes être sujets à des vulnérabilités à un moment ou à un autre de nos vies.

Par le travail, l’individu s’assure un revenu de subsistance, se réalise sur le plan personnel et s’intègre à la société. Le monde du travail se transforme, de nouveaux emplois émergent et d’autres disparaissent. Le télétravail et les technologies bousculent nos repères traditionnels. Les protections sociales habituellement liées aux emplois s’effritent par l’arrivée de nouveaux modèles d’affaires. Ce faisant, la législation, le Code du travail et les diverses formes de soutien de l’État doivent évoluer.

Le Parti Québécois va:

  •  actualiser le droit du travail pour mieux protéger toutes les travailleuses et tous les travailleurs, compte tenu de l’évolution du marché du travail;
  • assurer l’adéquation entre le salaire minimum et le salaire médian québécois;
  • développer un filet social pour les artistes ayant des revenus variables;
  • Encourager les gens plus âgés à rester sur le marché du travail notamment par le biais d’un crédit d’impôt remboursable
  • Permettre aux travailleurs de 65 ans et plus de cesser de cotiser au Régime de rentes.
  • Permettre le report de la rente de retraite jusqu’à 75 ans.
  • Mettre en place un crédit de solidarité de 700 $ pour les aînés gagnant moins de 35 000 $ par année.
  • Revoir le calcul de l’allocation de dépenses personnelles pour les personnes vulnérables.
  • Créer le Bureau québécois de la protection du consommateur. pour notamment contribuer à limiter le surendettement et les frais d’intérêt liés aux dettes personnelles.

 

Pour des services publics de qualité et accessibles

8. Votre parti s’engage-t-il à garantir un accès universel et gratuit à des soins dentaires et de la vue de qualité sur tout le territoire québécois et la couverture de ces soins par la Régie de l’assurance maladie du Québec ?

Sélectionnez votre réponse: non

Si non, pourquoi ?

Réponse:

Nous reconnaissons les besoins et nous miserons sur une aide ciblée pour les plus vulnérables. En ce moment, seuls les soins dentaires pour les enfants de moins de 10 ans excluant le nettoyage, ainsi que les prestataires d’une aide financière de dernier recours et les personnes à leur charge sont couverts par la RAMQ. Pour permettre à la population de conserver une bonne santé buccodentaire, nous miserons sur la prévention et une couverture accrue des soins offerts à nos jeunes et aux aînés, en y incluant le nettoyage pour les enfants âgés jusqu’à 18 ans et les aînés considérés à faibles revenus. De plus, nous rembourserons les soins bucco dentaires qui sont exigés avant une chirurgie aux personnes à faibles revenus.

9. Plus largement, comment votre parti entend-il renforcer et améliorer l’accès aux services publics ?

Réponse:                                                                                      

Un État fort a la responsabilité de prendre soin de tout son monde : des laissés pour compte, de celles et de ceux qui n’entrent pas dans les cases du système et qui ont été les premières victimes des mesures d’austérité du gouvernement actuel. Un État est fort de la contribution de tous ses citoyens, y compris des plus vulnérables.

Le gouvernement du Parti Québécois ne se contentera pas de réagir aux drames de ses citoyens et citoyennes; il sera proactif et combatif, et misera sur des politiques fortes de prévention pour contrer la tenue d’événements bouleversants.

En instaurant une cible nationale de réduction de la négligence, le Parti Québécois assumera pleinement sa mission de gouvernement à l’affût des difficultés.

 

4e plan de lutte contre la pauvreté

10. Quelles devraient être les grandes lignes, les principales mesures, du prochain plan de lutte contre la pauvreté ?

Réponse:                                    

La lutte contre la pauvreté doit être globale et inclure, entre autres aspects :

  • la prévention;
  • l’éducation;
  • l’aide aux plus vulnérables et aux aînés;
  • des services publics et de santé de qualité;
  • l’aide aux travailleurs;
  • le rehaussement du bas de l’échelle
  • l’aide aux familles;
  • la lutte contre l’analphabétisme;
  • l’accès au logement;
  • un meilleur financement à la mission des organismes communautaires;

LES RÉPONSES DE QUÉBEC SOLIDAIRE

Hausse du coût de la vie

1.    Quelle(s) mesure(s) mettrez-vous en place pour aider rapidement les personnes en situation de pauvreté à faire face à la hausse du coût de la vie?

Logement

Québec solidaire s’engage à s’attaquer à la plus grosse dépense dans le portefeuille des personnes en situation de pauvreté au Québec, le logement. Peu importe les autres mesures adoptées, si un gouvernement n’agit pas de manière sérieuse sur la situation du logement actuel nous n’allons jamais pouvoir assurer une qualité de vie à toutes les personnes au Québec, incluant les personnes en situation de pauvreté.

Pour que les logements locatifs deviennent abordables, Québec solidaire s’engage à mieux protéger les droits des locataires. Nous mettrons en place un contrôle obligatoire des coûts de location appuyé sur un registre des loyers. Nous bonifierons le système d’inspection des bâtiments afin de garantir leur salubrité. Nous améliorerons la protection des locataires contre les «rénovictions» et autres évictions abusives.

Pour contrer la hausse abusive du prix des maisons et des logements, Québec solidaire s’engage à lutter contre la spéculation immobilière et la surenchère. Nous favoriserons les modes non marchands d’accession à la propriété, dont les fiducies foncières et les coopératives d’habitation. La transformation de l’usage des logements ou des maisons à des fins touristiques sera grandement contrôlée, principalement en milieu urbain, ainsi que la possession de logements par des investisseurs de provenance étrangère ou des entreprises financières.

Québec solidaire propose de rendre contraignantes les recommandations annuelles d’augmentation de loyer. Chaque hiver, les locataires n’auront pas à se demander s’ils seront capables de payer la nouvelle hausse de loyer: elles seront connues en avance et fixées à un pourcentage d’augmentation représentatif de l’inflation, comme c’est le cas actuellement pour le taux recommandé par le tribunal administratif du logement (TAL). Dans des cas spécifiques, ce sera au propriétaire de justifier une hausse dépassant la limite légale donnée par la régie et non au locataire de contester au TAL.

Le contrôle des loyers sera applicable dès l’élection d’un gouvernement solidaire. Nous souhaitons également construire 50 000 logements sociaux, mais ces logements ne pourront qu’être un outil pour réduire la pauvreté dans quelques années, étant donné le retard irresponsable pris dans ce dossier par les gouvernements précédents.

Salaire minimum

Pour offrir un salaire décent à toutes les personnes à bas salaire, Québec solidaire s’engage à hausser le salaire minimum à 18 $/h dès son arrivée au pouvoir pour ensuite l’augmenter de manière à ce qu’il permette aux personnes à bas salaire de sortir de la pauvreté. Cette mesure immédiate est une clé importante pour combattre la pauvreté.

Solidarité sociale

Québec solidaire croit qu’il y a un retard important à rattraper suite à une gouvernance néolibérale depuis maintenant plusieurs décennies. Notre cadre financier contiendra plusieurs mesures pour un rattrapage important quant aux sommes allouées à la prestation d’aide sociale.

Personnes aînées

Pour les personnes aînées, nous allons assurer une indexation biannuelle des montants versés pour éviter que ces personnes aient un niveau de vie qui diminue alors que tout leur besoin augmente en coûts.

Filet social

Les organismes communautaires sont une partie indispensable de notre filet social. La pandémie a mis en lumière l’importance des services offerts par ces organismes. Nous ne pouvons pas nous passer de leurs contributions sans risquer un recul dangereux du niveau de vie de plusieurs personnes. Il est important de reconnaître leur apport et de leur proposer un financement à la hauteur de leurs contributions.

Québec solidaire propose une réforme du financement public au milieu communautaire qui passe par quatre mesures structurantes:

  1. Rehausser dès maintenant le financement des organismes
  2. Financer les organismes à la mission afin de renforcer l’autonomie des organismes
  3. Indexer le financement de façon uniforme
  4. Déposer le plus rapidement possible du Plan d’action gouvernemental en action communautaire (PAGAC).

Revenu minimum garanti

Nous souhaitons par ailleurs mettre en place un projet pilote de revenu minimum garanti. L’objectif de ce projet pilote est de comprendre l’ampleur des impacts d’un revenu minimum garanti et de comprendre la valeur ajoutée pour la société. Les détails de cette proposition se retrouveront dans notre plateforme une fois qu’elle sera rendue publique.

Transport

Québec solidaire s’engage également à réduire de 50% tous les frais de transport collectif dès son entrée au pouvoir.

·         Par exemple, votre parti est-il d’accord avec l’idée de bonifier le Crédit d’impôt pour solidarité?

Québec solidaire considère qu’au-delà d’une indexation annuelle des prestations d’aide sociale, il faut un augmentation significative des sommes allouées pour assurer un rattrapage adéquat. Notre engagement va dans ce sens et sera diffusé dans notre cadre financier.

·         Par exemple, votre parti est-il d’accord avec l’idée d’indexer les prestations des différents programmes d’assistance sociale sur une base trimestrielle?

Québec solidaire propose d’indexer le Régime des rentes du Québec sur une base biannuelle et est ouverte à la proposition d’étendre cette indexation aux différentes prestations d’assistance sociale.

 

Revenu de base

2.    Votre parti est-il d’accord avec les recommandations suivantes?

  1. a) Que la reconnaissance d’une contrainte sévère à l’emploi devienne l’unique critère d’admissibilité au programme de Revenu de base (notamment pour que le passage de 66 mois par le programme de Solidarité sociale ne soit pas nécessaire) OUI ou NON
  2. b) Que soit levée toute limitation qui fait obstacle à l’autonomie économique des personnes au programme de Revenu de base (pour que les personnes ne soient pas coupées parce que leur conjoint∙e, par exemple, touche des revenus trop élevés) OUI ou NON
  3. c) Que le gouvernement exclue en totalité les revenus de travail dans le calcul de la prestation de revenu de base OUI ou NON

Ne s’applique pas.

Québec solidaire propose de bonifier largement les prestations d’aide sociale puisque cette prestation est beaucoup plus accessible que le programme proposé par le gouvernement actuel de Revenu de base qui s’attend à une contrainte sévère à l’emploi pendant 5 ans et demi avant d’assurer des sommes vivables pour les personnes ayant besoin de cet aide. Pour les détails de l’augmentation proposée, vous pouvez vous référer à notre cadre financier qui sera annoncé lors de la campagne.

Par ailleurs, Québec solidaire mise plutôt sur un projet pilote de revenu minimum garanti. Un revenu minimum garanti permettrait d’éliminer tous les obstacles d’accès pour des prestations de fonds pour appuyer les personnes du Québec.

3.    Comment votre parti croit-il que le programme de Revenu de base pourrait être amélioré?

Ne s’applique pas. Nos engagements ne sont pas en lien avec le programme de Revenu de base.

 

Aide sociale et Solidarité sociale

4.    Estimez-vous que les personnes aux programmes d’Aide sociale et de Solidarité sociale devraient pouvoir couvrir leurs besoins de base, comme les personnes admissibles au programme de Revenu de base?

Oui

·         Si oui, par quel moyen ? Si non, pourquoi?

Les mesures explicitées dans la première question viennent augmenter le pouvoir d’achat des personnes en situation de pauvreté. Le logement, le transport en commun, l’accès aux services psychosociaux viendront aider les personnes aux programmes d’Aide sociale.

Par ailleurs, Québec solidaire s’engage à augmenter significativement la somme de la prestation de solidarité sociale pour permettre aux personnes touchant aux prestations d’aide sociale de couvrir leurs besoins de base. Cette augmentation sera détaillée dans le cadre financier qui sera publié au courant de la campagne.

5.    Votre parti est-il d’accord avec l’idée d’élargir le programme de Revenu de base à l’ensemble des personnes assistées sociales?

Ne s’applique pas.

 

Salaire minimum et conditions de travail

6.    À quel taux horaire votre parti fixerait-il le salaire minimum?

 18 $/heure

7.    Quelles    mesures    proposez-vous   pour    améliorer    le    revenu    et les conditions de travail des travailleuses et travailleurs au bas de l’échelle?

 Québec solidaire s’engage à augmenter le salaire minimum à 18$ par heure. C’est une mesure qui va directement augmenter le revenu des personnes qui sont traditionnellement dans une situation de pauvreté. Pour assurer que cette mesure ne soit pas synonyme d’une perte d’emplois, nous nous engageons également à fournir de l’aide financière aux PME et aux organismes communautaires avec les revenus additionnels que cette mesure engendrera à travers l’impôt.

Pour améliorer réellement la qualité de vie de la population et la conciliation famille-travail, Québec solidaire s’engage à réduire le temps de travail. Pour cela, nous réformerons la Loi sur les normes du travail pour qu’un minimum de 10 congés payés (maladie/famille) et de 12 jours fériés soit accordé à l’ensemble des personnes salariées et nous instaurerons le principe d’un jour férié par mois, ainsi que l’accès à un minimum de 4 semaines de vacances par année. En concertation avec les travailleuses et travailleurs ainsi que les organisations qui les représentent, nous instaurerons progressivement la semaine de 35 heures de travail sans perte de salaire.

Pour que les travailleuses et travailleurs aient véritablement un mot à dire dans la gestion de leur milieu de travail, Québec solidaire s’engage à accroître leur participation directe dans les décisions qui les concernent dans leur milieu. Pour démocratiser la vie au travail, nous faciliterons le processus de syndicalisation en plus d’étendre l’autonomie des personnes salariées dans la définition de leurs tâches quotidiennes. En cas de conflit de travail, nous envisagerons la suspension, pour la durée du conflit, de toute forme de subvention étatique, avantages fiscaux ou support gouvernemental à l’entreprise. Aussi, nous favoriserons et accompagnerons la création de coopératives de travailleuses et travailleurs.

Pour lutter contre l’insécurité économique et la précarité au travail, Québec solidaire s’engage à protéger les travailleuses et travailleurs en interdisant le recours au lock-out et en étendant le droit de grève pour les travailleuses et travailleurs entre autres en abaissant les quotas de services essentiels dans le secteur public. De plus, afin de ne pas bafouer le droit de négociation collective, un gouvernement solidaire évitera d’utiliser des lois spéciales pour forcer un retour au travail en cas de conflit.

Nous bannirons le recours aux agences de placement de personnel dans le réseau de la santé et réduirons au maximum leur utilisation dans les autres secteurs, tout en limitant le recours abusif au statut de travailleur autonome. En cas de licenciement, nous introduirons la notion d’indemnité obligatoire.

Pour faire respecter les droits des travailleuses et travailleurs engagés par les plateformes numériques, Québec solidaire s’engage à leur accorder les protections légales de la loi sur les normes du travail.

Un gouvernement de Québec solidaire modifiera la « loi anti-scab » en élargissant le concept d’ « établissement » pour inclure toutes les personnes qui travaillent pour une entreprise en incluant le télétravail, sans égard au lieu concret où elles effectuent ce travail.

Nous réformerons le régime de santé et sécurité au travail afin d’assurer une meilleure prévention, d’élargir la couverture du régime et de verser des indemnisations plus justes.

 

Pour des services publics de qualité et accessibles

8.    Votre parti s’engage-t-il à garantir un accès universel et gratuit à des soins dentaires et de la vue de qualité sur tout le territoire québécois et la couverture de ces soins par la Régie de l’assurance maladie du Québec?

Oui.

Québec solidaire s’engage à offrir des soins dentaires publics et accessibles universellement.

Nous n’avons pas d’engagement en lien avec les examens de la vue, mais nos mesures visant à diminuer la pauvreté et de renforcer les organismes communautaires permettra d’avoir accès aux soins en lien avec la vision plus facilement.

9.   Plus largement, comment votre parti entend-il renforcer et améliorer l’accès aux services publics?

 Pour réellement réduire les inégalités sociales, il faut que le prochain gouvernement cesse de les rembourser au sein de notre système de santé et notre système d’éducation.

En santé, rendre la première ligne de nos soins de santé accessibles signifie que nous ne laissons pas nos ressources fuir vers le privé. Nous allons mettre fin aux prêts de services et de laboratoires pour des intérêts privés qui se faufilent dans un réseau en crise avec de fausses promesses d’améliorer l’accès aux soins de santé. En effet, pour Québec solidaire, les CLSC qui seront ouverts 24h, 7 jours par semaine avec l’accessibilité de ressources comme des infirmières, des nutritionnistes, des travailleurs sociaux et autres services professionnels signifie que des personnes à faible revenu n’auront pas à décaisser de leurs poches pour ces services. C’est aussi pour empêcher l’appauvrissement des personnes à faible revenu que nous souhaitons embaucher 900 psychologues et 1000 intervenants psychosociaux.

Dans cette même philosophie, à Québec solidaire, l’accessibilité d’une éducation de qualité pour le monde, peu importe leur revenu, est nécessaire. Il est aberrant de constater que la qualité de l’éducation que les jeunes reçoivent est corrélée avec le revenu de leurs parents. Nous allons réinvestir massivement dans notre réseau de l’éducation et nous attaquer aux frais que sont couverts par les familles de nos jeunes et des personnes étudiantes de tous les âges. Plus de détails seront partagés au courant de la période électorale.

 

4e plan de lutte contre la pauvreté

10. Quelles devraient être les grandes lignes, les principales mesures, du prochain plan de lutte contre la pauvreté? À DÉVELOPPEMENT

À Québec solidaire, le féminisme est un des outils de lutte à la pauvreté, qui est vécu de façon très particulière par les femmes.

Pour s’assurer que l’ensemble des lois, programmes et stratégies gouvernementaux aient un impact positif sur toutes et tous, Québec solidaire s’engage à mettre sur pied un ministère Femmes et égalité des genres et nous prendrons en compte, dès le début de notre mandat, les perspectives intersectionnelles et d’analyse basée sur le genre dans l’ensemble de nos décisions.

Ce ministère offrira notamment une vision globale de ces questions, s’assurera que tous les ministères québécois appliquent une analyse intersectionnelle basée sur le genre dans le cadre de leurs activités, et permettra des suivis multisectoriels en matière d’agressions sexuelles, de violence conjugale, de pauvreté, d’accès au pouvoir et de toute autre forme de discrimination.

Le logement doit également faire partie de la lutte à la pauvreté. Comme expliqué dans les questions précédentes, Québec solidaire a un plan ambitieux pour permettre de lutter contre la crise de logement, que ce soit avec un contrôle des loyers, des logements sociaux ou avec un registre des baux.

Il faut également parler du salaire minimum pour réellement lutter contre la pauvreté.

 

 

 

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