\u00c0 l\u2019occasion de la Journ\u00e9e internationale des travailleuses et des travailleurs qui marque \u00e9galement, au Qu\u00e9bec, l\u2019entr\u00e9e en vigueur du nouveau taux horaire du salaire \u00e0 13,10 $, les organisations membres de la campagne 5-10-15 interpellent \u00e0 nouveau le gouvernement pour lui rappeler la n\u00e9cessit\u00e9 d\u2019augmenter le salaire minimum \u00e0 15 $ l\u2019heure. Le contexte de pand\u00e9mie actuel d\u00e9montre plus que jamais l\u2019importance d\u2019une r\u00e9mun\u00e9ration ad\u00e9quate pour les bas salari\u00e9-es dont la contribution essentielle, tout particuli\u00e8rement en temps de crise, a \u00e9t\u00e9 mise en lumi\u00e8re.<\/p>\n
\u00ab\u00a0La pande\u0301mie a re\u0301ve\u0301le\u0301 a\u0300 quel point les travailleuses et les travailleurs au bas de l\u2019e\u0301chelle jouent un ro\u0302le primordial dans la socie\u0301te\u0301. Qu\u2019il s\u2019agisse des employ\u00e9-es dans les \u00e9piceries, du personnel d\u2019entretien ou des pr\u00e9pos\u00e9-es aux b\u00e9n\u00e9ficiaires, pour ne nommer que ceux-l\u00e0, nous remarquons que bon nombre de services essentiels sont assur\u00e9s par des personnes \u00e0 faible revenu, affirme Virginie Larivi\u00e8re, co-porte-parole de la campagne 5-10-15 et porte-parole du Collectif pour un Qu\u00e9bec sans pauvret\u00e9. Il est inacceptable que ces personnes n\u2019arrivent pas a\u0300 sortir de la pauvrete\u0301 avec le salaire minimum actuel, m\u00eame en travaillant a\u0300 temps plein. Il est clair que ce ne sont pas des primes circonstancielles qui vont r\u00e9gler le probl\u00e8me \u00e0 long terme. En ce sens, le gouvernement a le devoir imp\u00e9ratif de corriger le tir \u00bb.<\/p>\n
Au moment o\u00f9 s\u2019amorce un d\u00e9bat public sur la relance \u00e9conomique, il faudra \u00e9galement tenir compte du fait qu\u2019une hausse de la r\u00e9mun\u00e9ration des m\u00e9nages \u00e0 faible revenu contribuerait activement \u00e0 stimuler l\u2019\u00e9conomie du Qu\u00e9bec gr\u00e2ce, notamment, \u00e0 un pouvoir d\u2019achat bonifi\u00e9. En 2018, une \u00e9tude de l\u2019Institut de recherche et d\u2019informations socio\u00e9conomiques (IRIS) a d\u00e9montr\u00e9 qu\u2019un salaire minimum \u00e0 15 $ l\u2019heure aurait des retomb\u00e9es \u00e9conomiques au Qu\u00e9bec se situant entre 2,2 et 3,4 milliards $ par ann\u00e9e, sans compter les retomb\u00e9es indirectes et induites. Toujours selon cette \u00e9tude, les retomb\u00e9es positives, expliqu\u00e9es par une hausse de la r\u00e9mun\u00e9ration, seraient neuf \u00e0 onze fois plus importantes que les retomb\u00e9es n\u00e9gatives li\u00e9es \u00e0 d\u2019\u00e9ventuelles pertes d\u2019emploi.<\/p>\n
\u00ab\u00a0Cela d\u00e9montre tout l\u2019impact qu\u2019aurait une augmentation significative du salaire minimum sur l\u2019\u00e9conomie du Qu\u00e9bec et le quotidien des quelque 620\u00a0000 personnes qui travaillent sous les 15 $ l\u2019heure, ajoute M\u00e9lanie Gauvin, co-porte-parole de la campagne 5-10-15 et coordonnatrice du Front de d\u00e9fense des non-syndiqu\u00e9Es. De plus, si l\u2019on souhaite favoriser et soutenir l\u2019achat local, comme le recommande le premier ministre Legault, encore faut-il qu\u2019il y ait suffisamment de consommateurs pouvant assurer une telle demande. En ce sens, l\u2019augmentation du salaire minimum \u00e0 15 $ l\u2019heure aurait pour effet d\u2019accro\u00eetre le revenu disponible des personnes \u00e0 bas salaire et donc, d\u2019augmenter la consommation des biens et services aupr\u00e8s d\u2019entreprises qu\u00e9b\u00e9coises\u00a0\u00bb.<\/p>\n
\u00ab\u00a0En cette p\u00e9riode de crise exceptionnelle qui d\u00e9montre plus que jamais la contribution indispensable des personnes \u00e0 bas salaire, le gouvernement doit, une fois pour toutes, corriger cette situation d\u00e9plorable et faire en sorte que salaire minimum ne rime plus jamais avec pauvret\u00e9\u00a0\u00bb, de conclure les deux porte-paroles.<\/p>\n
La campagne 5-10-15 mise sur trois grandes revendications\u00a0: conna\u00eetre son horaire\u00a0cinq jours \u00e0 l\u2019avance, avoir\u00a0dix\u00a0jours de cong\u00e9 pay\u00e9 en cas de maladie ou de responsabilit\u00e9s familiales, et un salaire minimum de\u00a015\u00a0$\u00a0l\u2019heure.<\/p>\n
Les sept organisations membres de la campagne\u00a0sont : le Front de d\u00e9fense des non-syndiqu\u00e9Es, le Collectif pour un Qu\u00e9bec sans pauvret\u00e9, la Centrale des syndicats d\u00e9mocratiques (CSD), la Conf\u00e9d\u00e9ration des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Qu\u00e9bec (CSQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Qu\u00e9bec (SFPQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Qu\u00e9bec (SPGQ).<\/p>\n