Semaine de la solidarité

La solidarité du gouvernement se limiterait-elle à un communiqué de presse?

QUÉBEC, le 15 octobre 2010 – Le Collectif pour un Québec sans pauvreté trouve très contradictoire que le gouvernement appelle le Québec à se mobiliser contre la pauvreté, alors que lui‐même ignore totalement les revendications des mouvements sociaux qui, eux, sont véritablement mobilisés depuis des années contre la pauvreté. Le Collectif est aussi consterné de constater que la première édition de la Semaine de la solidarité est vide comme un désert.

Moins de paroles, plus d’actions!

Cette première Semaine de la solidarité a pour principal objectif de combattre les préjugés et la discrimination dont les personnes en situation de pauvreté font l’objet. Certes, l’intention est noble. Seulement, nulle part il n’est question de gestes pour que cette intention se concrétise, devienne autre chose que du vent. La principale source des préjugés envers les personnes en situation de pauvreté, c’est l’existence de plusieurs catégories à l’aide sociale. Des catégories qui sous‐entendent qu’il y a de « bons » pauvres et de « mauvais » pauvres.

« Une personne assistée sociale dite apte au travail doit survivre de peine et de misère avec moins de 600 $ par mois. Partant de là, comment la ministre Julie Boulet peut‐elle affirmer que les valeurs fondamentales du Québec sont empreintes de solidarité et d’humanisme? » se questionne Serge Petitclerc, porte‐parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté. Au‐delà des mots, ces valeurs doivent se refléter dans les actions gouvernementales. Abolir les catégories à l’aide sociale constitue le geste le plus conséquent à poser pour combattre la pauvreté et les préjugés.

Quelle solidarité veut‐on?

L’automne dernier, des centaines de personnes et de groupes ont pris part aux Rendez‐vous de la solidarité afin d’exposer leur vision de la lutte à la pauvreté. En ce moment même, des milliers de femmes de partout au Québec marchent vers Rimouski afin de promouvoir un modèle de société plus juste et égalitaire. Le gouvernement, de toute évidence, n’en a cure, puisqu’il lance un nouvel appel à la mobilisation. Cherchez l’erreur.

Le Collectif pour un Québec sans pauvreté ne veut pas d’une solidarité se limitant à un discours creux, de surcroît accompagné de hausses de tarifs et de décisions visant ni plus ni moins à privatiser les services publics. Le Collectif rêve plutôt d’un Québec qui réduit les inégalités, en améliorant d’abord le revenu du cinquième le plus pauvre de la population.

Il est grand temps que le gouvernement assume pleinement ses responsabilités envers les personnes en situation de pauvreté. Traités internationaux, chartes et lois l’y obligent.

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Créé le15 octobre 2010
Dernière modification13 avril 2016

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1460587152wpdm_Comm_semainesolidarite_final.pdf


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