Skip to main content

En cette 25e édition de la Guignolée des médias, le Collectif pour un Québec sans pauvreté tient à saluer la générosité des Québécois, qui se manifeste chaque année dans le temps des Fêtes. Dans la foulée, il souhaite cependant aussi rappeler que la charité ne peut remplacer des politiques publiques structurantes garantissant le droit à l’alimentation. La Guignolée met en lumière un symptôme — l’insécurité alimentaire — dont les causes profondes restent insuffisamment traitées.

Réalité croissante au Québec, le taux d’insécurité alimentaire est passé d’environ 11 % en 2019 à 20 % en 2023. Les demandes auprès des banques alimentaires ont connu une hausse de 53 % entre 2021 et 2024. Il est clair que l’action caritative ne peut renverser cette tendance.

L’insécurité alimentaire est indissociable de la pauvreté : les ménages qui vivent de protections publiques insuffisantes ou occupent des emplois précaires voient leur budget alimentaire comprimé par des loyers élevés et un coût de la vie qui dépasse la croissance de leurs revenus. 

La mise à jour économique du gouvernement du Québec, le 25 novembre dernier, ne contenait aucune mesure significative pour améliorer les revenus des plus pauvres. L’inaction gouvernementale face à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire est telle que le ministre des Finances a dû s’ingénier à faire passer l’indexation automatique des paliers d’imposition et des prestations d’assistance sociale pour une mesure d’aide financière…

Pourtant, des solutions existent pour améliorer durablement la situation des ménages en situation de pauvreté, par exemple :

  • Renforcer le droit à l’alimentation en l’inscrivant dans une loi-cadre avec mécanismes de mise en œuvre et de reddition de comptes.
  • Garantir à tous un revenu minimal équivalent à la Mesure du panier de consommation (MPC).
  • Augmenter le salaire minimum.
  • Adopter une politique globale en habitation, basée sur la reconnaissance du droit au logement.

Le Collectif appelle le gouvernement du Québec à prioriser l’amélioration du revenu des personnes les plus pauvres afin de garantir la dignité, la santé et la sécurité alimentaire pour toutes et tous, toute l’année.

Marie-Ève Brunet, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté