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Communiqués Archives - Collectif pour un Québec sans pauvreté https://www.pauvrete.qc.ca/category/centre-de-presse/ Pour un Québec sans pauvreté, égalitaire et riche de tout son monde Thu, 04 Apr 2024 18:15:42 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 Un plan d’action pour éliminer la pauvreté, ça presse! https://www.pauvrete.qc.ca/comm-ca-presse/ https://www.pauvrete.qc.ca/comm-ca-presse/#respond Thu, 04 Apr 2024 17:42:54 +0000 https://www.pauvrete.qc.ca/?p=20542 Le Collectif pour un Québec sans pauvreté relance sa campagne en vue du 4e plan de lutte contre la pauvreté, qui devrait être déposé ce printemps. Malgré l’ampleur des besoins, plusieurs indices portent à croire que le prochain plan d’action gouvernemental pourrait n’être qu’une coquille vide. En relançant la mobilisation, le Collectif fait le pari qu’il […]

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Le Collectif pour un Québec sans pauvreté relance sa campagne en vue du 4e plan de lutte contre la pauvreté, qui devrait être déposé ce printemps. Malgré l’ampleur des besoins, plusieurs indices portent à croire que le prochain plan d’action gouvernemental pourrait n’être qu’une coquille vide. En relançant la mobilisation, le Collectif fait le pari qu’il n’est pas trop tard pour faire entendre raison au gouvernement du Québec.

Contexte

« Normalement, le 4e plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale devrait être déposé ce printemps par la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, rappelle le porte-parole du Collectif, Serge Petitclerc. Depuis l’automne 2022, le Collectif, comme plusieurs organisations, tente de lui faire comprendre l’importance de présenter un plan d’action ambitieux, qui mette le Québec sur la voie de l’élimination de la pauvreté. Une action gouvernementale structurante nous semble particulièrement nécessaire dans le contexte actuel, avec les différentes crises qui frappent le Québec (logement, itinérance, insécurité alimentaire, etc.).

« Malheureusement, le message ne semble pas passer. Le budget présenté le 12 mars par le ministre Eric Girard a bien montré le manque de considération du gouvernement pour les personnes en situation de pauvreté. On n’y trouve pratiquement rien de plus que la prolongation de mesures déjà en place. Si on ajoute à cela l’historique de ce gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté, en plus des compressions budgétaires qu’il semble vouloir s’imposer, rien ne laisse présager que le prochain plan de lutte contre la pauvreté sera autre chose qu’une coquille vide. » (Lire notre réaction au budget du 12 mars 2024.)

Semaine d’action

À l’approche de l’échéance, le Collectif a donc senti le besoin de relancer sa campagne pour rappeler ceci aux membres du gouvernement : « Un plan d’action pour éliminer la pauvreté, ça presse! » Des actions sont prévues dans les prochaines semaines. Cette semaine, le Collectif a voulu profiter du fait que les député∙es faisaient du travail de circonscription pour aller les interpeller directement.

« Cet avant-midi, par exemple, une vingtaine de personnes se sont rendues au bureau de circonscription de la ministre Rouleau, à Pointe-aux-Trembles, pour lui rappeler leurs revendications, poursuit Serge Petitclerc. Car malheureusement, après un an et demi à rencontrer des groupes partout au Québec, à consulter la population, à recevoir des mémoires, rien ne nous laisse croire que la ministre a compris notre message. À l’entendre, on a souvent l’impression que la lutte à la pauvreté se limite à l’aide alimentaire. Si elle veut faire une différence dans la vie des gens, il va falloir beaucoup plus que ça! C’est, en gros, le message j’ai pu livrer directement à la ministre en compagnie d’une représentante du Regroupement des cuisines collectives du Québec, Mélanie Lamoureux, et d’un représentant du Regroupement des Auberges du cœur, Marc-André Bélanger.

« Hier, le Collectif anti-pauvreté de Lanaudière a organisé une tournée des bureaux du premier ministre, François Legault, et des ministres France-Élaine Duranceau et Pierre Fitzgibbon pour leur remettre ses revendications et leur livrer un slam enflammé. Pendant ce temps, une trentaine de personnes répondaient à l’appel du Collectif Gaspésie-Les Îles pour un Québec sans pauvreté et participaient à une causerie devant le bureau de la députée Catherine Blouin, à Carleton-sur-Mer. »

Pour des images des différentes actions et pour en savoir plus sur la campagne du Collectif en vue du 4e plan de lutte contre la pauvreté : pauvrete.qc.ca/campagne-pag-2023-2024

Sur la photo principale: une délégation de la Table d’action contre l’appauvrissement de l’Estrie qui va livrer une lettre et le mémoire du Collectif à la députée de Saint-François, Geneviève Hébert.

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Budget du Québec 2024-2025: Vers un 4e plan de lutte contre la pauvreté qui ne réglera aucune crise https://www.pauvrete.qc.ca/comm-budgetqc-2024/ https://www.pauvrete.qc.ca/comm-budgetqc-2024/#respond Tue, 12 Mar 2024 21:05:08 +0000 https://www.pauvrete.qc.ca/?p=20415 Avec son budget 2024-2025, le gouvernement du Québec annonce l’investissement de 784 M$ pour les cinq prochaines années afin de « réduire la pauvreté et favoriser l’inclusion sociale ». Tout porte à croire que les sommes investies seront au cœur du 4e plan de lutte contre la pauvreté qui devrait être dévoilé ce printemps. « Si tel est […]

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Avec son budget 2024-2025, le gouvernement du Québec annonce l’investissement de 784 M$ pour les cinq prochaines années afin de « réduire la pauvreté et favoriser l’inclusion sociale ». Tout porte à croire que les sommes investies seront au cœur du 4e plan de lutte contre la pauvreté qui devrait être dévoilé ce printemps. « Si tel est le cas, il est à craindre que le 4e plan de lutte sera plus que décevant pour les personnes en situation de pauvreté qui ne verront pratiquement aucune amélioration de leurs conditions de vie », s’indigne M. Serge Petitclerc, co-porte-parole du Collectif.

Principales mesures de lutte contre la pauvreté pour les cinq prochaines années

Une bonification de 285,6 M$ est réservée au financement du transport pour les personnes à mobilité réduite. Des sommes qui semblent prévues pour maintenir à flot ce type de service.

Une somme de 200,8 M$ est destinée à la poursuite de la bonification du programme Allocation-logement pour les trois prochaines années. Rappelons que ce programme s’adresse aux personnes à faible revenu de 50 ans et plus.

Une somme de 136 M$ est prévue pour le financement d’« actions dans les communautés ». Il s’agit principalement du maintien des Alliances pour la solidarité qui soutiennent des initiatives locales et régionales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

Un montant de 82 M$ est également budgété pour « favoriser l’intégration sociale et professionnelle ». Ce montant inclut une somme de 10 M$ pour créer un « Supplément de revenu de travail » pour les personnes assistées sociales. Ce supplément, qui entrera en vigueur en 2024, prévoit que les personnes assistées sociales pourront conserver 10 % de leurs gains de travail nets, qui excèdent leurs revenus de travail permis de 200 $ pour une personne seule ou 300 $ pour un couple. Par exemple, si une personne seule empoche 500 $ en revenu de travail au cours d’un mois, elle pourra conserver 30 $ de plus qu’actuellement. Précisons qu’à peine 3 % des personnes assistées sociales déclarent des revenus de travail.

Enfin, ce sont quelque 80 M$ qui sont prévus pour le soutien à l’aide alimentaire, dont une somme de 40 M$ pour soutenir le réseau des banques alimentaires sur une période de deux ans (de 2024 à 2026) et 34 M$ pour soutenir le Club des petits déjeuners et La Cantine pour tous sur une période de cinq ans.

La pensée magique du gouvernement

« Avec des mesures aussi timides, le budget 2024-2025 ne réglera rien aux crises qui frappent actuellement le Québec (insécurité alimentaire, itinérance, logement, etc.). Au contraire! À cause de son refus d’agir, le gouvernement devra être tenu directement responsable de leur aggravation, s’exclame Serge Petitclerc.

« Ce budget ne prévoit rien pour empêcher les gens de se retrouver à la rue ou pour aider les milliers de personnes qui s’y trouvent à s’en sortir. Rien pour freiner l’augmentation du recours aux banques alimentaires, qui semble inexorablement se normaliser. Et pratiquement rien pour alléger le fardeau des dizaines de milliers de locataires qui n’arrivent tout simplement plus à se loger convenablement.

« Croire que les différentes crises qui frappent le Québec vont se résorber d’elles-mêmes relève de la pensée magique. La dégradation des conditions de vie d’un grand nombre de personnes en situation de pauvreté dans les dernières années aurait dû inciter le ministre des Finances à déposer un budget visant à assurer à toutes et à tous la couverture de leurs besoins de base. Personne au Québec ne devrait être forcé de vivre dans la rue, d’avoir recours à une banque alimentaire, d’habiter dans un logement inabordable. Il s’agit ici d’un minimum, d’une simple question de respect des droits. »

Se donner les moyens de lutter contre la pauvreté

« Pour se donner les moyens de mettre en place des mesures structurantes de lutte contre la pauvreté, le Collectif avait recommandé au gouvernement d’annuler sa dernière baisse d’impôt et de réinvestir les sommes récupérées dans le filet social, rappelle la co-porte-parole du Collectif, Virginie Larivière. En se contentant du statu quo, le gouvernement fait malheureusement le choix de priver le Québec de milliards de dollars qui font cruellement défaut aux services publics et aux programmes sociaux qui pourraient servir à lutter contre la pauvreté.

« Les mesures présentes dans le budget déposé aujourd’hui sont inadéquates, vu l’ampleur des besoins, pour faire reculer durablement la pauvreté. Comme ces mesures devraient se retrouver dans le 4e plan de lutte contre la pauvreté, on peut craindre le pire pour les prochaines années. »

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Appels à la charité du gouvernement: une campagne mal à propos pour apaiser l’insécurité alimentaire https://www.pauvrete.qc.ca/comm-240228/ https://www.pauvrete.qc.ca/comm-240228/#respond Wed, 28 Feb 2024 16:33:20 +0000 https://www.pauvrete.qc.ca/?p=20350 Le gouvernement du Québec vient de lancer la campagne « La solidarité, le cœur de nos communautés », qui consiste essentiellement à inviter la population et les entreprises à « s’impliquer pour aider les gens à se nourrir », à « organiser des levées de fonds ou des collectes d’aliments non périssables », à « donner des denrées aux banques alimentaires ou […]

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Le gouvernement du Québec vient de lancer la campagne « La solidarité, le cœur de nos communautés », qui consiste essentiellement à inviter la population et les entreprises à « s’impliquer pour aider les gens à se nourrir », à « organiser des levées de fonds ou des collectes d’aliments non périssables », à « donner des denrées aux banques alimentaires ou cuisiner des plats pour les déposer dans les frigos communautaires ». Dans le contexte actuel, le Collectif pour un Québec sans pauvreté trouve cette campagne publicitaire particulièrement mal à propos.

« La pauvreté est le dénominateur commun de plusieurs crises qui secouent le Québec depuis plusieurs mois : logement, itinérance, insécurité alimentaire, rappelle la porte-parole du Collectif, Virginie Larivière. L’insuffisance de revenus force des ménages à vivre dans des logements trop chers, à passer à la banque alimentaire et parfois même – de plus en plus – à vivre dans la rue ou dans leur voiture. Pas une journée ne passe sans que les conséquences dramatiques et très concrètes de la pauvreté ne soient relayées dans les médias.

« Le manque de volonté du gouvernement à s’attaquer au problème de l’insécurité alimentaire est aussi affligeant que gênant! Sa “campagne” se déroule alors même que le ministre des Finances peaufine le prochain budget du Québec, déjà annoncé pour en être un de “rigueur”! En invitant la population à acheter des boîtes de conserve ou à cuisiner pour aider les personnes qui ont faim, ce que nous dit le gouvernement, c’est qu’il ne se sent pas concerné par cet enjeu, qu’il s’en lave littéralement les mains! »

Toujours selon Virginie Larivière, « faire appel à la générosité individuelle pour apaiser un des symptômes les plus visibles de la pauvreté est non seulement insuffisant, mais cela représente aussi un moyen pour le gouvernement de se soustraire aux obligations qui lui incombent en vertu de la Charte des droits et libertés de la personne. Faut-il rappeler que celle-ci stipule que “toute personne dans le besoin a droit, pour elle et sa famille, à des mesures d’assistance financière et à des mesures sociales […] susceptibles de lui assurer un niveau de vie décent”?

« Oui, il y a urgence de soutenir les gens qui en ont besoin et le travail des banques alimentaires demeure nécessaire. Mais c’est par des mesures structurantes qu’on peut espérer éliminer la pauvreté. Dans son mémoire prébudgétaire, le Collectif suggérait différentes pistes d’action au ministre des Finances. De toute urgence, le gouvernement doit notamment rehausser les protections publiques de façon à assurer à tous les ménages un revenu au moins égal à la Mesure du panier de consommation, soit environ 24 200 $ en 2023. Il s’agit d’un minimum à atteindre rapidement, un premier pas vers la sortie de la pauvreté. »

Pour en savoir plus sur la campagne prébudgétaire du Collectif et ses recommandations: pauvrete.qc.ca/budget-quebec-2024

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Mise à jour économique, ou l’art de la volte-face et de l’embrouille https://www.pauvrete.qc.ca/comm-maj-2023/ https://www.pauvrete.qc.ca/comm-maj-2023/#respond Tue, 07 Nov 2023 19:42:46 +0000 https://www.pauvrete.qc.ca/?p=20077 Le gouvernement du Québec n’a prévu dans sa mise à jour économique aucun soutien financier supplémentaire pour les personnes en situation de pauvreté, lesquelles sont pourtant les plus durement frappées par la hausse marquée du coût de la vie. Pour comble d’insulte, il cherche à faire passer le dispositif automatique de l’indexation annuelle pour une […]

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Le gouvernement du Québec n’a prévu dans sa mise à jour économique aucun soutien financier supplémentaire pour les personnes en situation de pauvreté, lesquelles sont pourtant les plus durement frappées par la hausse marquée du coût de la vie. Pour comble d’insulte, il cherche à faire passer le dispositif automatique de l’indexation annuelle pour une mesure d’aide.

L’indexation n’est pas une mesure d’aide

« Pas plus tard que la semaine dernière, le premier ministre a de nouveau laissé entendre que la mise à jour économique comprendrait des mesures visant à aider les personnes ’’plus vulnérables’’ à faire face à la hausse du coût de la vie, rappelle le porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Serge Petitclerc. Plusieurs personnes en situation de pauvreté s’accrochaient à cet engagement. Mais encore une fois, le gouvernement les a laissées tomber. Le Collectif s’indigne de cette volte-face.

« Aujourd’hui, le ministre des Finances nous a présenté l’indexation des crédits d’impôt et des différentes prestations comme un moyen d’aider les gens à faire face à la hausse du coût de la vie. Mais faut-il vraiment lui rappeler qu’il ne s’agit pas d’une mesure d’aide? Ce n’est qu’une obligation légale visant à assurer que les aides de l’État ne perdent pas de valeur. Cela permet à peine de préserver le pouvoir d’achat, sans toutefois l’améliorer…

« Avec un taux d’indexation de 5,08 %, les prestations d’Aide sociale augmenteront de 37 $ par mois à compter du 1er janvier. Rien pour améliorer le sort de personnes qui n’arrivent à couvrir que la moitié de leurs besoins de base. Le crédit d’impôt pour solidarité, pour sa part, augmentera de 59 $ par année, l’équivalent de cinq maigres dollars par mois… et seulement à compter du mois de juillet.

« Nous avons de la difficulté à comprendre cette réticence du gouvernement à aider les personnes qui en ont le plus besoin, poursuit Serge Petitclerc. Comment croire qu’il ne peut pas aider des personnes en situation de pauvreté, qui en arrachent plus que jamais à cause de la hausse du coût de la vie, alors qu’il vient de consentir des baisses d’impôt qui profitent avant tout aux personnes les mieux nanties?

« À cet égard, les données du ministère des Finances sont révélatrices! Ce sont les personnes les mieux nanties qui profiteront le plus de l’effet combiné de l’indexation et de la baisse d’impôt sur le revenu. Ainsi, en 2024, une personne seule gagnant 20 000 $ par année aura 165 $ de plus dans ses poches, celle gagnant 60 000 $ en aura 842 $ de plus et celle gagnant 150 000 $ en aura 1 476 $ de plus. (Voir tableau ci-dessous.) Est-ce vraiment ce que le premier ministre avait en tête quand il disait vouloir aider les personnes plus ’’vulnérables’’ à faire face à la hausse du coût de la vie?

À quand des mesures structurantes?

« Vendredi dernier, en conférence de presse, le Collectif a rappelé ses attentes au ministre des Finances en vue de la mise à jour économique. Nous réclamions un meilleur soutien au revenu pour les personnes en situation de pauvreté, qui pourrait passer par la hausse des prestations d’assistance sociale, du salaire minimum, du crédit d’impôt pour solidarité, de même que par l’élargissement à l’ensemble des aîné.es du crédit d’impôt pour soutien aux aîné.es, auquel seuls les gens de 70 ans et plus ont actuellement droit. Force est de constater que notre message n’a pas été entendu, se désole Serge Petitclerc

« Bien sûr, il faut saluer le financement accru des banques alimentaires et des mesures d’urgence pour les personnes en situation d’itinérance. Cela demeure nécessaire pour freiner l’hémorragie. Mais ce n’est pas cela qui fera reculer la pauvreté au Québec et, surtout, ce n’est pas cela qui réussira à masquer l’inaction du gouvernement en la matière.

« En terminant, soulignons que le Collectif se réjouit des 900 millions que le gouvernement du Québec ajoutera aux 900 millions du gouvernement du Canada pour la construction de logements sociaux et abordables. Pour que cela représente vraiment un pas dans la bonne direction, il faudrait que cet argent aille en priorité à la construction de logements sociaux, pour répondre d’abord aux besoins les plus criants. »

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Mise à jour économique: Il faut des mesures structurantes de lutte contre la pauvreté maintenant! https://www.pauvrete.qc.ca/comm-voyants/ https://www.pauvrete.qc.ca/comm-voyants/#respond Fri, 03 Nov 2023 09:00:41 +0000 https://www.pauvrete.qc.ca/?p=20061 Itinérance, crise du logement, insécurité alimentaire, hausse du coût de la vie : tous les voyants sont au rouge, en particulier pour les personnes à revenu faible ou modeste qui s’appauvrissent à vitesse grand V. Le gouvernement du Québec a d’ailleurs confirmé que des annonces devraient être faites lors de la mise à jour économique du […]

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Itinérance, crise du logement, insécurité alimentaire, hausse du coût de la vie : tous les voyants sont au rouge, en particulier pour les personnes à revenu faible ou modeste qui s’appauvrissent à vitesse grand V. Le gouvernement du Québec a d’ailleurs confirmé que des annonces devraient être faites lors de la mise à jour économique du 7 novembre en matière de logement, de lutte à l’itinérance et de soutien aux personnes les plus affectées par la hausse du coût de la vie. Mais le Collectif pour un Québec sans pauvreté, le FRAPRU et le RAPSIM craignent qu’il ne s’agisse encore une fois que de mesures ponctuelles, mal ciblées, non adaptées aux besoins ou tout simplement insuffisantes pour inverser la tendance.

Réunies en conférence de presse, les porte-parole des trois organisations ont voulu rappeler au gouvernement qu’il ne peut plus laisser la situation se détériorer et qu’il faudra plus que des réparations de fortune pour mettre fin à la crise. C’est de mesures structurantes que le Québec a besoin, ont-elles rappelé. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté, le FRAPRU et le RAPSIM en ont plusieurs à proposer et, à quelques jours de la mise à jour économique, ils ont tenu à les rappeler au ministre des Finances, Eric Girard.

 

Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) : Annie Savage, directrice

« Les membres du RAPSIM notent une augmentation de l’itinérance chronique, mais également une augmentation de la détresse par des personnes qui ne sont pas connues du milieu et qui viennent dans leurs ressources (femmes ainé.es, familles, personnes migrantes à statut précaire). Pour 2023-2024, le gouvernement de la CAQ a annoncé 20 M $ pour répondre aux besoins immédiats en itinérance partout au Québec. Or, à Montréal seulement, c’est minimalement le double qu’on a besoin, juste pour maintenir l’offre de réponses qu’on sait insuffisantes.

« Pour prévenir et réduire l’itinérance, l’ensemble des ministères doivent s’engager dans des investissements à long terme. Nous nous attendons à ce que l’argent annoncé en matière d’itinérance soit investi dans des mesures pérennes et adaptées à la réalité du terrain, résultant d’une réelle concertation entre les ministères québécois. Nous réitérons également la nécessité d’investir dans le développement et la rénovation d’infrastructures pour permettre l’émergence de réponses adaptées aux besoins des communautés et sortir une fois pour toutes d’une logique d’urgence. Pour un réel soutien aux Montréalais.es en situation d’itinérance, le gouvernement du Québec doit agir dans une approche globale. »

 

Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) : Véronique Laflamme, porte-parole

« Les besoins de logements sociaux sont connus. 129 000 ménages locataires du Québec consacrent plus de la moitié de leur revenu pour se loger avec un revenu médian annuel de 16 800 $. Ces besoins ne sont pas nouveaux, mais ils s’accentuent avec la pénurie généralisée qui s’est installée, la hausse rapide du coût des loyers sur le marché privé et la spéculation qui contribue à la multiplication des évictions.

« Depuis l’arrivée au pouvoir de la Coalition Avenir Québec, on demande des investissements plus importants et récurrents dans le logement social. On les attend toujours. La lenteur du gouvernement à réagir à la crise du logement contribue à la précarisation d’un bon nombre de locataires, et à la hausse de l’itinérance.

« On espère que la mise à jour économique prévoira enfin un financement suffisant et un objectif de développement du logement social sur plusieurs années pour que le plan d’action en habitation promis par la ministre ait une colonne vertébrale. Il faut aussi un programme gouvernemental pérenne, qui se suffit à lui-même pour que la construction ne se fasse pas attendre et que les ménages les plus pauvres et ceux victimes de discrimination ne soient pas constamment exclus. C’est le gouvernement qui a choisi d’abandonner AccèsLogis au lieu de l’améliorer comme il l’avait promis. Maintenant il doit proposer une vraie solution de rechange. C’est inconcevable que le Québec n’ait pas un programme adéquat de logement social. »

 

Collectif pour un Québec sans pauvreté : Virginie Larivière, porte-parole

« Quand le dernier Bilan-Faim nous apprend qu’en 2023, une personne sur dix a eu recours aux services des banques alimentaires au Québec, c’est le gouvernement lui-même qui devrait tirer la sonnette d’alarme. Des gens n’arrivent pas à manger à leur faim au Québec. Cela devrait devenir une priorité nationale. Ce ne sont pas un financement accru des banques alimentaires ou des appels à la charité qui régleront le problème. Ce ne sont pas non plus de nouvelles aides ponctuelles, qui ne font que freiner momentanément l’appauvrissement des gens, sans leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie.

« Il faut reconnaître que les nombreuses crises qui secouent le Québec – logement, itinérance, insécurité alimentaire – ont un dénominateur commun : l’insuffisance de revenu. Les personnes en situation de pauvreté doivent être mieux soutenues, dès maintenant. Pourquoi tolérer que la majorité des personnes assistées sociales, par exemple, reçoivent de l’État à peine de quoi couvrir la moitié de leurs besoins de base? Pourquoi une telle négation de leurs droits?

« L’augmentation du revenu des personnes en situation de pauvreté peut évidemment passer par la hausse du montant des prestations d’assistance sociale, mais aussi par celle du salaire minimum ou du crédit d’impôt pour solidarité, ou même par l’élargissement du crédit d’impôt pour soutien aux aîné.es à l’ensemble des aîné.es. Il est de la responsabilité du gouvernement d’assurer au minimum la couverture des besoins de base. C’est une simple question de respect de la dignité et des droits des personnes en situation de pauvreté. »

 

Conclusion

En terminant, le Collectif pour un Québec sans pauvreté, le FRAPRU et le RAPSIM ont tenu à rappeler que de simplement répondre à quelques urgences ne réglera pas les problèmes. Le gouvernement doit selon eux s’assurer que les mesures annoncées lors la mise à jour économique contribueront durablement à lutter contre la pauvreté et l’appauvrissement. Et il ne s’agit là que d’une première étape.

Au-delà de la mise à jour économique, le gouvernement doit déjà penser au prochain budget et au 4e plan de lutte contre la pauvreté, qui est attendu en 2024. Voilà une belle occasion de doter le Québec d’un plan d’action cohérent et ambitieux, qui visera la sortie de la pauvreté de l’ensemble de la population.

Pour sa part, le Plan d’action gouvernemental en habitation attendu incessamment devra absolument contenir des mesures structurantes comme le financement suffisant et pluriannuel du logement social, incluant celui d’un programme d’habitations à loyer modique pour répondre aux besoins des locataires les plus pauvres, soutiennent les trois organisations qui espèrent une cohérence avec les objectifs du plan de lutte contre la pauvreté et ceux de la Politique nationale de lutte à l’itinérance.

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4e plan de lutte contre la pauvreté: Le Collectif soumet ses recommandations au gouvernement https://www.pauvrete.qc.ca/4epag-memoire/ https://www.pauvrete.qc.ca/4epag-memoire/#respond Thu, 29 Jun 2023 14:06:04 +0000 https://www.pauvrete.qc.ca/?p=19947 Alors que la consultation publique pour le quatrième plan de lutte contre la pauvreté tire à sa fin, le Collectif pour un Québec sans pauvreté soumet ses recommandations au gouvernement du Québec. Il l’invite à assumer ses responsabilités en se dotant d’un plan d’action ambitieux, qui vise l’élimination de la pauvreté. Pour cela, il devra […]

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Alors que la consultation publique pour le quatrième plan de lutte contre la pauvreté tire à sa fin, le Collectif pour un Québec sans pauvreté soumet ses recommandations au gouvernement du Québec. Il l’invite à assumer ses responsabilités en se dotant d’un plan d’action ambitieux, qui vise l’élimination de la pauvreté. Pour cela, il devra commencer par cesser d’ignorer les personnes en situation de pauvreté et de nier les difficultés qu’elles vivent.

Rappel

Du 18 avril au 30 juin, le gouvernement du Québec mène une consultation publique en vue du quatrième plan de lutte contre la pauvreté, qui est attendu en 2024. Les trois premiers plans d’action gouvernementaux n’ont donné que de maigres résultats et, devant l’ampleur des besoins, le Collectif réclame un changement de cap complet au gouvernement. Pour faire passer son message, il a organisé une grande manifestation à Québec le 23 mai et invité les organisations et le grand public à participer à la consultation gouvernementale.

Le mépris doit cesser

« Quand le gouvernement s’entête à nier les difficultés que vivent les personnes en situation de pauvreté, il se moque littéralement d’elles, lance la porte-parole du Collectif, Virginie Larivière. On a eu un nouvel exemple de ce mépris tout récemment, au sujet de la crise du logement. Il est alarmant de voir le premier ministre se réjouir du fait que les loyers augmentent pendant que des gens n’arrivent pas à se loger ou consacrent une part démesurée de leur budget au logement. Oui, on sait qu’il rêve de voir le Québec devenir aussi riche que l’Ontario. Mais pense-t-il vraiment atteindre cet objectif en laissant de côté les centaines de milliers de personnes qui n’arrivent tout simplement pas à couvrir leurs besoins les plus élémentaires?

« Dans les derniers mois, la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, a pu rencontrer plusieurs groupes de lutte contre la pauvreté et plusieurs personnes en situation de pauvreté dans différentes régions. Et elle a dû recevoir une belle quantité de mémoires dans le cadre de la consultation qui s’achève. La balle est maintenant dans son camp. Saura-t-elle tenir compte des témoignages qui lui ont été livrés? Saura-t-elle s’inspirer des propositions qu’elle a reçues pour élaborer le prochain plan de lutte contre la pauvreté? Et surtout, saura-t-elle convaincre les autres membres du gouvernement que la pauvreté existe bel et bien au Québec et qu’il est urgent de s’en préoccuper? »

Donnons-nous les moyens d’éliminer la pauvreté

« La pauvreté brime les droits des personnes qui la vivent, poursuit Serge Petitclerc, également porte-parole du Collectif. Elle empêche la pleine réalisation de droits que le Québec s’est pourtant engagé à promouvoir et à respecter, en ratifiant le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et en adoptant la Charte des droits et libertés de la personne. C’est pour cela qu’en vertu de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, le gouvernement a la responsabilité d’agir “pour combattre la pauvreté […] et tendre vers un Québec sans pauvreté”.

« Et c’est pour cela que le Collectif pour un Québec sans pauvreté estime qu’un plan d’action gouvernemental sérieux doit nécessairement viser l’élimination de la pauvreté. Il s’agit d’un objectif qui peut paraître ambitieux, mais il serait indéfendable de viser moins, car cela reviendrait à nier les droits d’une partie de la population. C’est d’ailleurs le message que le Collectif est allé livrer aux parlementaires au terme de sa manifestation du 23 mai : “La pauvreté n’est pas une fatalité. Donnons-nous les moyens de l’éliminer!” »

Recommandations

Dans le mémoire qu’il a livré aujourd’hui au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, le Collectif présente cinq moyens qui sont à la portée du gouvernement pour mettre le Québec sur la voie de l’élimination de la pauvreté. D’une certaine façon, ces moyens découlent de la première recommandation du mémoire : « Que le gouvernement base son action en matière de lutte contre la pauvreté sur le respect et la réalisation effective des droits et libertés de la personne ».

(À noter que le mémoire comprend aussi différentes recommandations que le gouvernement devrait suivre pour seulement se conformer à la loi.)

 

5 moyens à mettre en œuvre pour viser l’élimination de la pauvreté

1- Un soutien au revenu suffisant pour que tout le monde puisse couvrir ses besoins de base

2- Des services publics universels, de qualité, accessibles

3- La réduction des inégalités entre les riches et les pauvres

4- Un salaire minimum qui permet de sortir de la pauvreté

5- Une campagne de lutte contre les préjugés envers les personnes en situation de pauvreté

 

Plus d’information sur la campagne du Collectif en vue du quatrième plan de lutte contre la pauvreté, sur la consultation du gouvernement du Québec et sur le bilan des trois premiers plans d’action gouvernementaux : pauvrete.qc.ca/campagne-pag-2023/

 

LIEN VERS LE MÉMOIRE DU COLLECTIF

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Lutte contre la pauvreté: Grande manifestation pour exiger un changement de cap du gouvernement https://www.pauvrete.qc.ca/manif-23mai/ https://www.pauvrete.qc.ca/manif-23mai/#respond Tue, 23 May 2023 19:05:13 +0000 https://www.pauvrete.qc.ca/?p=19904 Près de 1000 personnes ont pris la rue ce mardi à Québec pour exiger un changement de cap du gouvernement du Québec en matière de lutte contre la pauvreté. La manifestation s’est terminée devant l’Assemblée nationale, avec l’assemblage d’un casse-tête géant et le dévoilement d’un message destiné aux parlementaires : « La pauvreté n’est pas une fatalité. […]

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Près de 1000 personnes ont pris la rue ce mardi à Québec pour exiger un changement de cap du gouvernement du Québec en matière de lutte contre la pauvreté. La manifestation s’est terminée devant l’Assemblée nationale, avec l’assemblage d’un casse-tête géant et le dévoilement d’un message destiné aux parlementaires : « La pauvreté n’est pas une fatalité. Donnons-nous les moyens de l’éliminer! » 

« Moi, je suis peut-être pauvre dans mes poches, mais je suis riche d’expériences pis c’est pas vrai que je vais m’écraser devant le gouvernement qui fait comme si j’existais pas. » (Johanne Gagnon, citoyenne de Québec)

(Voir l’album photo et la vidéo.)

UN CHANGEMENT DE CAP NÉCESSAIRE ET URGENT

Jusqu’au 30 juin, le gouvernement du Québec mène une consultation publique en vue du quatrième plan de lutte contre la pauvreté, qui est attendu en 2024.

« Comme les trois premiers plans d’action gouvernementaux n’ont permis que de timides avancées, un changement de cap s’impose, lance le porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Serge Petitclerc. Un changement de cap d’autant plus nécessaire que la lutte contre la pauvreté semble être le dernier des soucis du gouvernement actuel, ce qu’il nous a démontré encore une fois avec son dernier budget.

Le Collectif participe à la consultation publique et invite toute la population à le faire. Mais il veut aussi se faire entendre dans la rue et s’adresser directement à l’ensemble des parlementaires. C’est pourquoi il a organisé la manifestation d’aujourd’hui, qui a rassemblé près de 1000 personnes venues de presque toutes les régions du Québec et qui s’est conclue avec l’assemblage d’un casse-tête géant portant ce message : « La pauvreté n’est pas une fatalité. Donnons-nous les moyens de l’éliminer! »

« Pour pousser ce gouvernement à présenter un quatrième plan d’action ambitieux, qui vise enfin l’élimination de la pauvreté, nous savons que nous avons du chemin à faire, que nous devrons maintenir la pression, poursuit Serge Petitclerc. Mais nous savons aussi que, tôt ou tard, il devra reconnaître pleinement les droits des personnes en situation de pauvreté, dont plusieurs sont bafoués, notamment le droit à un revenu décent. Le mépris doit cesser! »

(Voir ci-dessous les 5 recommandations du Collectif pour un plan de lutte contre la pauvreté ambitieux.)

 

PRISES DE PAROLE / CITATIONS

En plus de Serge Petitclerc, cinq personnes ont pris la parole devant l’Assemblée nationale à la fin de la manifestation.

Rosalie Dupont : Table d’action contre l’appauvrissement de l’Estrie (TACAE) :

« Aujourd’hui, nous sommes descendus à deux autobus de l’Estrie. On sait qu’il y des gens de presque toutes les régions du Québec ici présentement : Bas-Saint-Laurent, Centre-du-Québec, Côte-Nord, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Mauricie, Gaspésie, Chaudière-Appalaches, Lanaudière, Montérégie, Laurentides, Capitale-Nationale, Montréal, Estrie. Nous sommes ici pour rappeler au gouvernement l’importance d’écouter les personnes en situation de pauvreté et les organisations qui les représentent pour bien comprendre leur réalité, et ce, dans toutes les régions. Et pour lui rappeler que c’est tout le monde au Québec, peu importe où il habite, qui devrait avoir droit à un revenu décent, à du logement social, à du transport collectif, à des services publics de qualité. »

Marie-Anne Casselot, Fédération des femmes du Québec :

« Plus de la moitié des Québécoises doivent vivre avec moins 30 000 $ de salaire annuel. Éliminer réellement la pauvreté veut dire écouter les femmes et prendre des actions concrètes afin que chaque personne puisse avoir des conditions de vie décentes. Il faut que le gouvernement renforce notre filet social pour qu’aucune femme ne soit laissée derrière. »

Magali Picard, présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) :

« Un Québec sans pauvreté c’est un Québec où toutes et tous peuvent vivre dans la dignité sans se soucier de devoir choisir entre nourrir sa famille, payer ses médicaments ou son loyer. Malheureusement ce n’est pas ce que le gouvernement de la CAQ nous propose actuellement. Ce qu’il faut c’est un salaire minimum décent, des logements abordables, des conditions de travail qui permettent de concilier la vie de famille et la vie professionnelle et des services de santé accessibles sans crainte de se ruiner. »

Véronique Laflamme, FRAPRU :

« Le coût du logement qui augmente rapidement partout au Québec pèse lourdement sur le budget des locataires et contribue à leur appauvrissement. Le FRAPRU constate que le fossé se creuse entre l’offre du marché privé et la capacité de payer des ménages locataires à modeste ou à faible revenu. La situation est carrément intenable pour les ménages à faible revenu. Résoudre cette crise durablement ne se fera pas simplement en augmentant l’offre de logements, mais en augmentant massivement l’offre de logements sociaux, sans but lucratif, les seuls qui puissent demeurer abordables de façon pérenne. Le logement social, c’est un outil puissant de lutte à la pauvreté et on ne peut pas s’en passer. »

Johanne Gagnon, citoyenne de Québec :

« Moi, j’ai la chance d’avoir une place dans un logement social. Pis même avec cette chance-là, je trouve ça difficile d’arriver à chaque mois parce que les prix à l’épicerie ont pas d’allure! Quand je me mets à la place des gens qui n’ont pas un logement social pis qui dépensent 40-50-60 ou 70 % de leur revenu pour juste payer le loyer… le cœur me serre. […] On a besoin de plus de revenu! On a besoin de plus de logements sociaux! On a besoin d’un filet social qui n’échappe personne! Parce que se nourrir pis se loger au Québec, ça devrait pas être un casse-tête! […] Moi, je suis peut-être pauvre dans mes poches, mais je suis riche d’expériences pis c’est pas vrai que je vais m’écraser devant le gouvernement qui fait comme si j’existais pas. »

 

Le Collectif remercie ces cinq personnes ainsi que le RÉPAC 03-13 et le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN), qui ont pris la parole au départ de la manifestation.

 

LES 5 RECOMMANDATIONS DU COLLECTIF POUR UN PLAN DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ AMBITIEUX

Différents moyens sont à la portée du gouvernement du Québec pour mettre le Québec sur la voie de l’élimination de la pauvreté. (Ils sont détaillés dans cette série des vignettes.)

1- Un soutien au revenu suffisant pour que tout le monde puisse couvrir ses besoins de base

2- Des services publics universels, de qualité, accessibles

3- La réduction des inégalités entre les riches et les pauvres

4- Un salaire minimum qui permet de sortir de la pauvreté

5- Une campagne de lutte contre les préjugés envers les personnes en situation de pauvreté

 

Plus d’information sur la campagne du Collectif en vue du quatrième plan de lutte contre la pauvreté, sur la consultation du gouvernement du Québec et sur le bilan des trois premiers plans d’action gouvernementaux : pauvrete.qc.ca/campagne-pag-2023/

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Budget du Québec 2023-2024: Un aveuglement de mauvais augure pour la lutte contre la pauvreté https://www.pauvrete.qc.ca/mauvais-augure/ https://www.pauvrete.qc.ca/mauvais-augure/#respond Tue, 21 Mar 2023 20:40:57 +0000 https://www.pauvrete.qc.ca/?p=19759 Le Collectif pour un Québec sans pauvreté déplore que le ministre des Finances ait confirmé sa baisse d’impôt malgré les nombreuses mises en garde. Beaucoup de choses auraient pu être faites avec tout cet argent pour freiner la détérioration des services publics et améliorer les conditions de vie des personnes en situation de pauvreté. L’aveuglement […]

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Le Collectif pour un Québec sans pauvreté déplore que le ministre des Finances ait confirmé sa baisse d’impôt malgré les nombreuses mises en garde. Beaucoup de choses auraient pu être faites avec tout cet argent pour freiner la détérioration des services publics et améliorer les conditions de vie des personnes en situation de pauvreté. L’aveuglement du gouvernement laisse craindre le pire pour la suite des choses et il rend la mobilisation plus nécessaire que jamais.

Un coup de pouce aux plus riches

« On a l’impression de jouer dans un mauvais film, se désole le porte-parole du Collectif, Serge Petitclerc. La baisse d’impôt, c’est rien pour les plus pauvres, un peu d’argent pour la classe moyenne et le jackpot pour les plus riches. Pourtant, pas plus tard qu’aujourd’hui même, Statistique Canada annonçait que la hausse marquée du coût des aliments se poursuit, avec une augmentation de 10,1 % au Québec entre février 2022 et février 2023. Le gouvernement aurait-il décidé d’abandonner à leur sort les centaines de milliers de personnes qui n’arrivent même pas à couvrir leurs besoins de base? Pourquoi aider les plus riches plutôt que les plus pauvres? C’est le monde à l’envers!

« En plus d’être grossièrement inéquitable, la baisse d’impôt privera le Québec d’un total de 7,4 milliards $ dans les 4 prochaines années. Cet argent aurait pu contribuer à rehausser les protections publiques de façon à assurer la couverture des besoins de base à l’ensemble de la population québécoise. Il aurait aussi pu être réinvesti dans les services publics, dont la qualité et l’accessibilité sont de plus en plus menacées. Quand ça craque de partout, est-ce le moment de jeter l’argent par les fenêtres? N’oublions pas qu’encore là, les personnes en situation de pauvreté sont les premières à pâtir de l’incurie du gouvernement. »

La nécessaire mobilisation

« En plus de faire mal à voir, le mépris du gouvernement pour les personnes en situation de pauvreté n’augure rien de bon pour le prochain plan de lutte contre la pauvreté, qui est attendu l’an prochain, poursuit Serge Petitclerc. Est-ce que le projet du gouvernement est de favoriser l’augmentation des inégalités socioéconomiques entre les plus riches et les plus pauvres? Et en se privant volontairement de moyens financiers, s’apprête-t-il à nous faire avaler de nouvelles compressions dans les services publics et les programmes sociaux? »

Dans les prochaines semaines, partout au Québec, les groupes membres du Collectif vont interpeller les parlementaires et se mobiliser pour réagir au budget et pour revendiquer un 4e plan de lutte contre la pauvreté ambitieux. Il est urgent que le gouvernement change de cap et cesse d’ignorer les personnes en situation de pauvreté. Rappelons qu’en vertu de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, le gouvernement doit, avec son plan de lutte contre la pauvreté, proposer des mesures permettant de « tendre vers un Québec sans pauvreté ».

Des actions régionales sont prévues du 27 au 31 mars. Les groupes membres du Collectif se mettront en action et le grand public sera lui aussi invité à afficher son insatisfaction et ses attentes.

La principale mobilisation aura lieu le 23 mai à l’occasion d’une manifestation nationale sur la colline Parlementaire.

 

Plus de détails sur les recommandations budgétaires du Collectif dans son mémoire prébudgétaire.

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Budget 2023-2024: Pourquoi priver le Québec de 7,4 milliards $? https://www.pauvrete.qc.ca/comm-budget-2023/ https://www.pauvrete.qc.ca/comm-budget-2023/#respond Thu, 09 Mar 2023 10:20:32 +0000 https://www.pauvrete.qc.ca/?p=19732 Avec la crise du logement, le manque de places en garderie, l’accès aux services de santé qui se détériore, l’augmentation du recours aux banques alimentaires, le Québec a-t-il vraiment les moyens de se priver de 7,4 milliards $ dans les quatre prochaines années? La réponse saute aux yeux et, comme plusieurs autres organisations, le Collectif pour un […]

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Avec la crise du logement, le manque de places en garderie, l’accès aux services de santé qui se détériore, l’augmentation du recours aux banques alimentaires, le Québec a-t-il vraiment les moyens de se priver de 7,4 milliards $ dans les quatre prochaines années? La réponse saute aux yeux et, comme plusieurs autres organisations, le Collectif pour un Québec sans pauvreté invite le gouvernement du Québec à revenir sur terre et à renoncer à la baisse d’impôt qu’il a annoncée pour le budget du 21 mars.

Rappel

Le gouvernement a annoncé vouloir réduire d’un point de pourcentage les deux premiers paliers d’imposition à compter de l’année d’imposition 2023. Au cours des quatre prochaines années, cette baisse d’impôt devrait priver le trésor public d’un montant qu’il estime à 7,4 milliards $.

Une mesure irresponsable

« Le Collectif pour un Québec voit dans cette baisse d’impôt un choix politique irresponsable, particulièrement dans le contexte actuel, souligne son porte-parole, Serge Petitclerc. Est-ce le temps de jeter l’argent par les fenêtres alors que le gouvernement échoue à assurer à la population l’accès à des services publics de qualité? Qu’il soit question de santé, d’éducation, de CHSLD, de services de garde, ça craque de partout, et un réinvestissement massif serait assurément le bienvenu.

« Et quel message cela envoie-t-il aux centaines de milliers de personnes qui n’arrivent tout simplement pas à seulement couvrir leurs besoins de base? À toutes ces personnes qui sont particulièrement frappées par la forte hausse du coût de la vie et n’arrivent juste plus à se loger convenablement et à manger à leur faim? Cela démontre une fois de plus le mépris du gouvernement à leur égard. En gros, il est en train de dire aux personnes les plus mal prises de notre société qu’il est moins important de leur assurer le minimum vital que de mettre en place une mesure qui profitera surtout aux personnes les mieux nanties. »

Une mesure inéquitable

« Le comble, en effet, c’est que la baisse d’impôt profitera principalement aux personnes les plus riches et n’apportera pas un sou de plus aux plus pauvres, poursuit Serge Petitclerc. Évidemment, une personne qui ne paie pas d’impôt, parce que ses revenus sont inférieurs à 17 183 $, ne touchera rien de rien. Une personne gagnant 30 000 $, par exemple, touchera quant à elle un maigre 128 $. Mais une personne qui gagne 98 540 $ et plus aura droit à la réduction maximale, soit 814 $.

« Difficile d’imaginer mesure plus inéquitable! Au final, avec sa baisse d’impôt, le gouvernement va contribuer à creuser les inégalités socioéconomiques entre les plus riches et les plus pauvres de notre société. Et n’oublions pas que cette mesure viendra réduire d’autant sa marge de manœuvre et paver la voie à de nouvelles compressions dans les services publics et les programmes sociaux. »

Et si on s’attaquait plutôt à la pauvreté?

« En annulant sa baisse d’impôt, le gouvernement pourrait se donner les moyens de mener une charge contre la pauvreté et enfin « tendre vers un Québec sans pauvreté », comme l’y engage l’article 1 de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Avec le troisième plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté qui arrive à échéance cette année, l’occasion est belle d’enfin doter le Québec d’un vrai plan d’action ambitieux. Pour ce faire, les 7,4 milliards $ dont le gouvernement s’apprête à se priver représenteraient un bon point de départ. »

Les trois principales recommandations budgétaires du Collectif :

Renoncer à la baisse d’impôt annoncée

Rehausser les protections publiques de façon à assurer à tous les ménages un revenu au moins égal à la Mesure du panier de consommation (MPC)

En 2019, 8,9 % des Québécois·es vivaient sous le seuil de la MPC (alors établi à 20 545 $ par année pour une personne seule) et n’arrivaient pas à couvrir leurs besoins de base. Devoir vivre avec un revenu insuffisant pour couvrir les besoins de base reconnus augmente le risque de développer des problèmes de santé physique et mentale. Cela porte également atteinte au droit à « un niveau de vie décent » (article 45 de la Charte des droits et libertés de la personne).

Réinvestir massivement et immédiatement dans les services publics afin d’en assurer la qualité et l’accessibilité

Il est du devoir de l’État d’améliorer de façon continue l’accès aux services publics et d’en assurer la qualité. Ils constituent un rempart contre la pauvreté et contribuent à réduire les inégalités socioéconomiques. Mais ils ont été mis à mal par des années de coupes budgétaires et la crise sanitaire des dernières années a eu pour effet de révéler leur pauvre condition. Le piètre état des établissements scolaires, des CHSLD et des hôpitaux, par exemple, ne pouvait être plus évident.

Plus de détails sur les recommandations du Collectif dans son mémoire prébudgétaire.

Pour en savoir plus sur la campagne prébudgétaire du Collectif: pauvrete.qc.ca/budget2023

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20 ans après l’adoption de la Loi visant à lutter contre la pauvreté, il est temps que les parlementaires assument leurs responsabilités https://www.pauvrete.qc.ca/20-ans-motion/ https://www.pauvrete.qc.ca/20-ans-motion/#respond Thu, 16 Feb 2023 15:30:07 +0000 https://www.pauvrete.qc.ca/?p=19638 Le Collectif pour un Québec sans pauvreté salue l’adoption par l’Assemblée nationale d’une motion visant à souligner les 20 ans de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Comme peu d’avancées ont été réalisées depuis l’adoption de la loi, le Collectif invite l’ensemble des parlementaires à enfin assumer leurs responsabilités, à […]

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Le Collectif pour un Québec sans pauvreté salue l’adoption par l’Assemblée nationale d’une motion visant à souligner les 20 ans de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Comme peu d’avancées ont été réalisées depuis l’adoption de la loi, le Collectif invite l’ensemble des parlementaires à enfin assumer leurs responsabilités, à inscrire la lutte contre la pauvreté parmi leurs priorités et à viser, comme lui, rien de moins que son élimination.

Le 16 février, l’Assemblée nationale a adopté, à l’unanimité, une motion conjointe visant à souligner les 20 ans de la Loi visant la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. La motion a été présentée par la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, et la porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de solidarité sociale et d’action communautaire, Manon Massé. (Voir le libellé exact de la motion ci-dessous.)

Le Collectif pour un Québec sans pauvreté, qui a fortement contribué à l’adoption de cette loi, a voulu profiter de l’occasion pour rappeler son importance aux parlementaires et les inviter à enfin assumer leurs responsabilités; car malheureusement, la lutte contre la pauvreté n’a jamais fait partie des priorités gouvernementales dans les 20 dernières années. Une délégation d’une quinzaine de personnes du Collectif a donc assisté au dépôt de la motion et quatre d’entre elles ont participé à un point de presse aux côtés de la ministre Chantal Rouleau, de la députée Manon Massé, de la députée Elisabeth Prass et du député Joël Arseneau pour s’adresser aux parlementaires.

Il est possible de visionner le point de presse en ligne.

Voici un aperçu de leurs interventions :

France Fournier, présidente du conseil d’administration du Collectif pour un Québec sans pauvreté

« Depuis l’adoption de la loi, en 2002, je n’ai jamais cessé de militer contre la pauvreté… Et malheureusement, je me suis rendu compte que l’adoption de cette loi n’a permis que de bien modestes avancées. Il a fallu plusieurs fois lutter pour résister à différents reculs. Et, il faut bien le dire, les préjugés persistent à l’égard des personnes en situation de pauvreté, tout particulièrement à l’égard des personnes assistées sociales. Ces préjugés sont d’une grande violence et on devrait collectivement tout mettre en œuvre pour les déconstruire.

« Tout de même, aujourd’hui, en tant que présidente du conseil d’administration du Collectif pour un Québec sans pauvreté, je tiens à remercier les parlementaires pour leur appui unanime à la motion déposée par la ministre Chantal Rouleau et la députée Manon Massé. Surtout, je veux les inviter à prendre connaissance de la loi et à se l’approprier pour mettre la lutte contre la pauvreté au cœur de leur action. J’aimerais les inviter à mener cette lutte AVEC les personnes en situation de pauvreté puisque ce sont elles qui sont au cœur du déni de droits qu’est la pauvreté. »

 

Pierre Issalys, professeur émérite, Faculté de droit, Université Laval

« En dépit de ses insuffisances, la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale demeure un acquis précieux de la démocratie québécoise. Le processus citoyen qui lui a donné naissance a bien fait voir quelles ressources d’imagination et de volonté notre démocratie est capable de mobiliser. Son existence rappelle en permanence, à nous et à nos gouvernants, que l’invisibilité relative des pauvres ne justifie en rien l’acceptation et l’inaction devant le scandale de la pauvreté au sein d’une société riche. […]

« Sur le fond de la question, la loi a permis un certain nombre d’avancées – certes lentes, bien trop lentes – de notre politique sociale. Elle peut en permettre de plus significatives, pour peu que la volonté politique soit présente. Sur la forme, la loi illustre des possibilités novatrices d’emploi de la législation : une loi peut servir à programmer l’action publique; elle peut aménager un processus continu de réflexion du milieu social sur le déroulement de cette action; elle peut instituer l’évaluation préalable et l’évaluation rétrospective de l’impact de mesures gouvernementales – notamment de l’impact de ces mesures dans les «angles morts» de notre société, comme celui qu’occupent nos concitoyennes et concitoyens vivant la pauvreté. »

(Voir l’analyse plus détaillée de Pierre Issalys en ligne.)

 

Jacinthe Leblanc, déléguée du Collectif gaspésien pour un Québec sans pauvreté

« En décembre 2002, la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale est adoptée. Wow! un instrument, un horizon, un outil de travail exceptionnel pour guider le mien. Mais surtout, un processus porté par des personnes, pour des personnes; faire AVEC. Ce processus a marqué l’histoire collective du Québec. Il a généré fierté et goût d’agir. Et que dire de la coordonnatrice du début du Collectif pour un Québec sans pauvreté, madame Vivian Labrie, que j’appelle affectueusement La mère de cette loi? Son approche, ses réflexions, ses croisements de savoirs, sa grande écoute du terrain, furent pour moi l’exemple suprême à suivre.

« Le Collectif gaspésien pour un Québec sans pauvreté fait partie de ce grand mouvement de solidarité et surtout d’actions, de campagnes, et de moyens. Dans presque toutes les régions du Québec et au cœur de plusieurs organisations, des milliers de citoyen.nes sont engagé.es pour la justice sociale. »

 

Serge Petitclerc, porte-parole actuel du Collectif pour un Québec sans pauvreté

« De 1997 à 2002, j’ai milité pour l’adoption par l’Assemblée nationale d’une loi pour éliminer la pauvreté. J’ai contribué à ce grand mouvement citoyen qui a mobilisé des milliers de personnes et de groupes. 1500 organisations ont appuyé la proposition de loi citoyenne, dont des associations étudiantes, des cercles de fermières, des CLSC, des clubs d’âge d’or et même une soixantaine de MRC, de municipalités et de villes, comme Lévis, Québec, Rimouski et Trois-Rivières. Et quelque 215 000 personnes ont signé la pétition, déposée en 2000, appuyant l’idée que l’Assemblée nationale fasse sien ce projet citoyen.

« Malheureusement, 20 ans après l’adoption de la loi, force est de constater que nous sommes encore loin d’avoir atteint son objectif premier, soit de faire du Québec une société qui tend vers l’élimination de la pauvreté. En fait, depuis le dépôt du premier plan de lutte contre la pauvreté, en 2004, on a l’impression de faire du surplace. Mais voilà, nous aurons une belle occasion d’avancer vers cet objectif, cette année, avec le dépôt attendu du 4e plan de lutte contre la pauvreté. C’est une chose d’adopter une motion; maintenant, il est temps qu’en plus, les parlementaires assument leurs responsabilités. Pourquoi ne pas inscrire la lutte contre la pauvreté parmi les priorités gouvernementales et, comme le Collectif, viser son élimination? »

 

Notes

  1. En décembre dernier, le Collectif a envoyé son examen critique (en ligne) de l’application de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale à l’ensemble des parlementaires.
  2. Vivian Labrie, la première porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, qui a été au cœur du processus d’élaboration de la Proposition citoyenne pour une loi sur l’élimination de la pauvreté et de la mobilisation qui a poussé le gouvernement à adopter la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, était dans l’impossibilité de participer au point de presse. Elle a tout de même fait publier une lettre ouverte pour marquer le coup (ci-jointe).
  3. Pour plus d’information sur la proposition de loi citoyenne et sur les débuts du Collectif : https://www.pauvrete.qc.ca/a-propos-du-collectif/histoire-du-collectif/

 

Libellé de la motion adoptée par l’Assemblée nationale, à l’unanimité, le 16 février 2023

  • Que l’Assemblée nationale souligne qu’il y a 20 ans, était adoptée à l’unanimité la première Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale en Amérique du Nord afin « de guider le gouvernement et l’ensemble de la société québécoise vers la planification et la réalisation d’actions pour combattre la pauvreté, en prévenir les causes, en atténuer les effets sur les individus et les familles, contrer l’exclusion sociale et tendre vers un Québec sans pauvreté »;
  • Qu’elle reconnaisse l’importance de cette loi et de l’engagement citoyen qui a mené à sa mise en œuvre le 5 mars 2003;
  • Qu’elle souligne que la Loi a mené à la création du Comité consultatif pour la lutte à la pauvreté et l’exclusion sociale et salue les recommandations qui en découlent depuis sa mise sur pied;
  • Qu’elle prenne acte des progrès qui ont été accomplis et des effets bénéfiques qu’elle a apportés au mieux-être des Québécoises et Québécois;
  • Qu’elle rappelle l’importance de continuer de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, une condition dans laquelle trop de Québécois se trouvent encore aujourd’hui;
  • Qu’enfin, elle salue la volonté de la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire d’aller rapidement à la rencontre des acteurs et intervenants en lien avec cette importante mission et de mener des consultations en vue du dépôt du prochain plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

Cet article 20 ans après l’adoption de la Loi visant à lutter contre la pauvreté, il est temps que les parlementaires assument leurs responsabilités est apparu en premier sur Collectif pour un Québec sans pauvreté.

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